Arlequin poli par l’amour

Thomas Jolly, directeur artistique des cérémonies des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 et metteur en scène à succès de Starmania, pose ses valises à SaintNazaire. C’est à une recréation de la pièce de Marivaux, Arlequin poli par l’amour, que s’est livré Thomas Jolly, avec une nouvelle génération d’acteurs et d’actrices. Pour convoquer la jeunesse et sa fougue, son insolence et sa bêtise, sa maladresse et son enchantement.

Première mise en scène du talentueux Thomas Jolly, recréée depuis, maturée mais pas assagie, elle brille et pétille comme une fête joyeuse.”  La Terrasse 

 

Arlequin est un beau jeune homme qui ne comprend rien aux choses de l’amour. Sa beauté a séduit une fée machiavélique, transie d’amour pour lui, qui décide de le retenir prisonnier. La raison de cet enlèvement ? Arlequin s’est épris d’une jeune bergère qui a fait surgir chez lui la force et l’innocence des premiers sentiments amoureux. Face aux jeunes gens sincères et naïfs se dresse une femme de pouvoir animée par la jalousie et la colère.  Les emprunts au conte fantastique, au cabaret et au carnaval créent un plateau féérique fait d’effets spéciaux, de guirlandes lumineuses et de paillettes, d’ombres chinoises, de ballons et de serpentins. La mise en scène de Thomas Jolly, très rythmée, mêle chansons, danse, chœurs et rires, pour faire partager au public son sens incroyable du merveilleux. Les jeunes générations qui ne goûtent guère aux textes classiques auront ici tout le plaisir de découvrir un théâtre intelligent et festif.

+ Evidencia food truck sera sur place de 18h30 à 20h.

Vous pouvez commander par SMS  06 30 34 28 21 ou via messenger @evidenciafoodtruck

©Nicolas Joubard

Sauvage

Après la Trilogie du Ring, Annabelle Sergent poursuit sa collaboration avec l’autrice Karin Serres en proposant un spectacle toujours centré autour d’une héroïne adolescente, qui explore, cette fois, le monde du vivant. 

Aujourd’hui plus que jamais, à tous les âges, nous avons un besoin urgent d’imaginaire.”  Karin Serres   

Sauvage, c’est l’histoire d’une bande de trois collégiens et collégiennes, dont l’héroïne fait partie, qui s’échappent régulièrement de l’internat, le jour, la nuit, pour rejoindre la forêt d’à côté : leur espace de liberté, de jeu et d’imaginaire collectif. Escapade après escapade, ils et elles s’enfoncent de plus en plus loin dans la forêt, y restent de plus en plus longtemps, y vivent des moments de plus en plus intenses et de plus en plus reliés au monde vivant qui les entoure.  Repérée par un piège photographique, la petite bande se joue du danger. Bientôt dépassée par l’ampleur des événements, elle décide de quitter la forêt, cachant son secret pour préserver sa joyeuse et insolente liberté.  Où se situe le “sauvage” dans ce récit ? Sans doute dans cette exploration du monde du vivant, “dans une usine abandonnée puis dans la forêt, des espaces laissés par l’humain, quitte à réveiller des forces qui nous dépassent…”. Annabelle Sergent met en scène une pièce riche de sens et de sensorialité, une fable merveilleuse et poétique où l’imaginaire permet de s’inventer un avenir meilleur. 

+ rencontre avec l’autrice Karin Serres mercredi 6 décembre à la médiathèque Jules Verne de Donges, dans le cadre du PCT de la Carène 

++ Inédit de Karin Serres jeudi 7 décembre au Théâtre

©Delphine Perrin

Superstructure

Inspiré du texte de Sonia Chiambretto, Gratte-Ciel, Superstructure donne la parole à la jeunesse algéroise des années 60 à nos jours dans une mise en scène d’Hubert Colas.

Dans des narrations et des voix multiples, entre réalité et fiction, documents d’archives et témoignages, Sonia Chiambretto, à travers une écriture sèche et rugueuse, tisse un regard intime et politique sur les soixante  dernières années de l’histoire algérienne.  Le Corbusier avait le projet de construire une Cité Radieuse à Alger, le projet Obus, finalement avorté. C’est à l’intérieur de cette architecture dystopique que campent les personnages de Superstructure: une jeunesse algéroise prise dans l’effroi de la décennie noire (19912002), quelques années seulement après la génération de leurs parents confrontés à la guerre d’indépendance. Qui a confisqué la liberté du peuple algérien ? Hubert Colas habite les mots de Sonia Chiambretto, donne corps à ces garçons, ces filles, ces hommes et ces femmes, vibrants, humains confrontés à la barbarie, à la violence, mais animés d’une fièvre, d’une urgence de vivre.  “Nous tentons de dessiner le portrait d’une humanité qui ne s’est pas fait suffisamment entendre et qui ne s’est pas encore aujourd’hui retrouvée”, explique Hubert Colas. 

Sonia Chiambretto et Hubert Colas cheminent ensemble artistiquement depuis plusieurs années déjà. Avec Superstructure, ils invitent à une plongée dans  la mémoire d’un peuple en quête d’un avenir. 

 

“Hubert Colas signe une mise en scène qui restitue l’adresse poético-politique du texte puissant et singulier de  Sonia Chiambretto. Bouleversant.”

Guillaume Lasserre, Mediapart 

©Hervé Bellamy

 

Le Bal Marionnettique

La compagnie Les Anges au Plafond vous invite à une grande fête de la danse avec des marionnettes meneuses de bal. Rejoignez-les sur le dance floor pour un carnaval de la vie aux allures de fête mexicaine.

Une piste de bal implantée sur la scène du Théâtre, un plateau de jeu transformé en dancefloor et une foule bigarrée pour ce Bal Marionnettique mené par un orchestre, des marionnettistes et une foule de danseurs : c’est la proposition joyeuse et singulière de la compagnie Les Anges au Plafond. Au centre de ces tableaux vivants, 130 marionnettes à taille humaine et objets marionnettiques attendent sur des portants de part et d’autre de la scène. Il suffit de la première note de musique pour mettre en mouvement cette multitude d’êtres inanimés. Danseurs et manipulateurs de marionnettes se confondent sur la piste pour un carnaval joyeux rappelant les fêtes du Dia de los Muertos (“Le jour des morts”) ou les grands carnavals qui se rient de la mort.

+ Le Bal des Timides :

Vous souhaitez apprendre à manipuler des marionnettes en compagnie des artistes avant de vous lancer sur la piste? Ce Bal des Timides est fait pour vous. De 15h à 15h45, adultes, enfants, soyez les premiers à danser.
Dimanche 10 décembre, gratuit sur réservation avec un billet pour le spectacle Le Bal Marionnettique (places limitées). Réservations ici

++ Atelier danse et marionnettes :

Devenez les Barons du Bal. Il n’est pas nécessaire d’être danseur ni marionnettiste pour vivre cette expérience festive: venez apprendre la grammaire de la manipulation auprès ses Anges au Plafond et devenez les Barons du Bal.
samedi 9 décembre au Théâtre de 15h à 18h, à partir de 10 ans,  tarif : 20€. Réservations ici

©L’Entracte à Sablé-sur-Sarthe

 

Cinéma : carte blanche à Emmanuelle Vo-Dinh

“ES fuit la Palestine à la recherche d’une nouvelle terre d’accueil, avant de réaliser que son pays d’origine le suit toujours comme une ombre. La promesse d’une vie nouvelle se transforme vite en comédie de l’absurde. Aussi loin qu’il voyage, de Paris  à New York, quelque chose lui rappelle sa patrie. Un conte burlesque explorant l’identité, la nationalité et l’appartenance, dans  lequel Elia Suleiman pose une question  fondamentale : où peut-on se sentir «chez soi»?”  Festival de Cannes-2019 

“Elia Suleiman dit de Buster Keaton qu’il est «le plus grand!» et l’on cite souvent ce dernier (ou bien Jacques Tati) en parlant du travail de ce cinéaste palestinien. J’ai vu It Must Be Heaven il y a un an, et donc bien après avoir créé Attractions (qui rend à ma façon, hommage au cinéma). 

C’est un film construit comme une chorégraphie (avec un souci de l’importance des apparitions, où qu’elles soient dans l’image), alors que le sens du cadrage et le rythme, nous font apparaître chaque détail de façon presque capitale. Je l’envisage aussi comme de multiples «attractions», visibles de façon indépendante et autonome, des micros-fictions ! Enfin, les émotions mesurées mais visibles du visage du protagoniste du film, interprété par Suleiman lui-même, sont «redoutables».

Au-delà du message et de sa force politique qui tissent en creux son propos, It Must Be Heaven invite à découvrir les leitmotivs et les associations d’idées, dans une relation au rêve, à la nostalgie, au temps qui passe, en forme parfois d’hommage aux absents et d’espoir pour la jeunesse…” Emmanuelle Vo-Dinh

Mention spéciale du Jury Festival de Cannes 2019 et Prix FIPRESCI

© Rectangle production, Nazia films, Pallas film, Possibles media, Zeyno films

Airstream Live

Entre lecture concert, roman graphique dessiné en direct et narration radiophonique, Airstream Live est né de la complicité artistique entre l’auteur, comédien et metteur en scène Guillaume Bariou et l’autrice Sophie Merceron, tous deux passionnés par la littérature américaine.

Saùl vit au milieu du désert avec son animal de compagnie, un iguane appelé Nebraska. Il vit dans un studio de radio installé dans sa caravane, depuis un an déjà. Une caravane américaine de type Airstream. Quand Lucie a disparu, Saùl a fui le monde. Le monde des hommes. Il est venu se réfugier au milieu des canyons. Avec la solitude à perte de vue, des coyotes, des serpents jaunes, quelques veuves noires et le chagrin qui s’endort, doucement. Pour cette plongée mélancolique dans les grands espaces américains balayés par les vents, le spectateur muni d’un casque se perd avec Saul au beau milieu de ce paysage aride où les fantômes du passé viennent lui rendre visite via les ondes radio. À la scénographie s’ajoutent le dessin en direct de Benjamin Bachelier, projeté sur le décor, et la bande son folk jouée en live par Vincent Dupas.

+Un bord de plateau vous est proposé pour échanger avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation

++Retrouvez Sophie Merceron et Guillaume Bariou avec Nebraska le 6 février au Théâtre

+++En juin 2024, Guillaume Bariou et Sophie Merceron, autrice associée à la compagnie Biche Prod, seront en résidence à Bain Public à Saint-Nazaire pour travailler sur le texte Les Pieuvres.
texte création 2023

@Bilgou et @Benjamin Bachelier

 

Un soir de gala

Après son premier seul-en-scène triomphant en forme d’autoportrait, Vincent Dedienne revient avec Un soir de gala, un spectacle dans lequel il décline une série de portraits sensibles et mordants. Toujours avec un humour grinçant et désopilant. 

Porté par une mise en scène sublime, ce nouveau spectacle est un véritable bijou d’humanité. A ne pas manquer.” Télérama 

Un journaliste inculte dopé au buzz, une bourgeoise réac désœuvrée, un chorégraphe prétentieux, un CRS “redresseur de chansons”, une petite fille surdouée… Dans Un soir de gala, Vincent Dedienne déploie une désopilante galerie de personnages, écrits dans un style incisif et hilarant, pour ausculter nos névroses. “Il y a des jeunes, des vieux, des gentils-comme-tout, des cinglés, des optimistes et des foutus. Des héros et des ordures… Des gens. Tous différents et tous réunis pour Un soir de gala.” 

Formé à la Comédie de Saint-Etienne, passionné aussi bien par le théâtre classique que par le one-man-show, Vincent Dedienne est le point de rencontre entre ces deux univers. Jonglant entre l’interprétation de textes de Molière ou Victor Hugo à ses débuts, tout en écrivant des chroniques pour la télévision et la radio, il a poursuivi son travail de comédien au cinéma et au théâtre. Dans ce deuxième seul-en-scène où les formules font mouche, Vincent Dedienne convoque le passé et s’interroge sur le temps qui passe à travers une forme de mélancolie sensible et touchante.

+  Galette saucisse abuelita de 18h à 20h40

Crêpes, galette saucisses et VG : https://www.facebook.com/p/Galette-Saucisse-Abuelita-100069771157466/

©Jean-Louis Fernandez

Inédit – Karin Serres

Inédit

Inédit est le rendez-vous lecture du Théâtre, confié à un auteur, en lien avec la programmation de la saison. Inédit offre une autre facette de son travail en nous faisant entendre un de ses textes, déjà édité ou en cours d’écriture.

Karin Serres — Inédit Saint Nazaire 7 décembre 2023

« A partir des différentes formes littéraires traversées pour le spectacle Sauvage (Compagnie Loba), de mon roman Quelques moments sans gravité (Alma Éditeur), des formes poétiques écrites pour la revue Espace(s) du laboratoire culturel du CNES et à partir de mes projets d’écriture en cours, je vous propose une soirée autour de mon processus d’écriture, de mon rapport au plateau, de mon exploration de la langue et de ma passion pour la fiction.

Quand on écrit, quelle porosité entretenir entre soi et le monde ? Quelles étincelles se produisent entre le réel et nos imaginaires ? Face à la pression de la téléréalité, de l’histoire vraie, pourquoi écrire de la fiction ? Pour moi, c’est un pas de côté qui permet d’encore mieux observer notre monde et d’en parler librement, autrement, avec surprise et dans tout l’éventail des formes narratives.

Ecrire pour la scène, c’est aussi travailler la forme littéraire la plus vivante, relayée par des vivant.es (l’équipe de création) vers d’autres vivant.es (le public). A chaque spectacle, vos personnages imaginaires deviennent réels, incarnés, face aux spectateurs et spectatrices qui les sentent respirer là, tout près. Preuve que ce qui se passe est vrai, ce vivant puissance trois ouvre grand les portes de la fiction. C’est ce qui me passionne dans l’écriture théâtrale : projet après projet, cheminer sur cette ligne de crête entre le réel et la fiction, explorer leur interaction et repousser leurs limites, en connivence avec le public. Une recherche qui nourrit mon écriture romanesque ou radiophonique, et réciproquement. »

Karin Serres

en partenariat avec la librairie L’Embarcadère : Karin Serres signera ses ouvrages à l’issue du spectacle

©Betrand Courdec

Roman d’apprentissage

“Dans la suite d’une série de courts métrages documentaires consacrés à la jeunesse, Voilà c’est tout (2008), Quatrième (2018) et Quatrième Sarcelles (2022), nous projetons de tourner un nouveau volet de ces portraits de groupe à la Maison de l’Apprentissage de Saint-Nazaire. Centré sur la parole et les réponses de chacun à une même série de questions, le tournage se fera à partir d’entretiens individuels, façon de passer un peu de temps avec les élèves mais aussi de filmer les gestes du travail pendant les exercices et les moments d’apprentissage.  

 

L’aspect social et humain m’intéresse et se retrouve de plus en plus au centre de mes travaux. Ce que vivent et traversent nos semblables, mon voisin, des adolescents très éloignés de moi, les personnes que je ne rencontrerais pas dans mon quotidien si je n’allais pas à leur rencontre, par l’intermédiaire d’institutions culturelles qui nous mettent en relation et créent des passerelles, des liens. La rencontre autour de l’objet filmique se fait en parallèle avec des ateliers d’écriture : je leur propose de composer collectivement des histoires à partir d’images que chacun doit choisir au préalable. C’est aussi une façon de les rencontrer et de passer du temps ensemble, autour d’un exercice qui sollicite leur créativité et leur imagination.  

 

C’est dans le cadre d’une collaboration au long cours avec le Théâtre de Saint-Nazaire que nous avons eu l’idée de ces ateliers et d’un film, pour créer un nouveau rapprochement avec la Maison de l’Apprentissage. Il s’agit de mettre en valeur les élèves et ceux qui les encadrent. Histoires familiales, récits de déplacements, de migrations, parcours parfois chaotiques : les trajectoires de chacun des jeunes qui suivent une formation professionnalisante ont leurs lots de vicissitudes, de découvertes, d’incertitudes. À travers des morceaux de réponses, des silences ou des phrases très claires et concises, on devine par l’effet de montage des pans de réalité et de situations vécues.” Valérie Mréjen 

 

Dans le cadre du jumelage de quartier Ouest  soutenu par la DRAC et en partenariat avec  la Maison de l’Apprentissage de Saint-Nazaire.

 

©Valérie Mréjen

L’Érotisme de vivre : ANNULÉ

Catherine Ringer nous invite à écouter les poèmes sensuels d’Alice Mendelson, dits ou chantés et accompagnés au piano par la musique de Grégoire Hetzel, sur une mise en scène de Mauro Gioia.

 

Mieux aimer est mon grand souci, mon application,

Ma recherche et si possible, mon invention.  Si je rate, j’accepte et cherche encore.

C’est mon plus grand travail, mon dernier je pense.

Alice Mendelson 

 

Née de parents révolutionnaires juifs polonais, Alice Mendelson échappe miraculeusement avec sa mère à la Rafle du Vel’d’hiv le 16 juillet 1942 tandis que son père est déporté à Auschwitz. En 1944, la jeune femme rejoint la Résistance au sein des Forces Françaises Libres. La guerre terminée, elle part en coopération enseigner en Algérie puis, à Paris, comme professeure de français dans les grands lycées Michelet et Montaigne. Toute sa vie de femme engagée et libre, Alice Mendelson n’aura cessé d’écrire des poèmes, sans jamais oser les publier. Jusqu’à ce qu’ils soient finalement édités sous la forme d’un recueil au titre éclatant, L’Érotisme de vivre *.

Catherine Ringer, dont le père (le peintre Sam Ringer) est un ami d’Alice Mendelson, décide de les reprendre sur scène et fait appel à Mauro Gioia pour la mise en scène et à Grégoire Hetzel pour la musique. Ce qu’écrit Alice Mendelson, c’est avant tout sa liberté de femme, ses plaisirs, ses désirs, ses fantasmes. Sa poésie est un éloge de la vie, de l’amour, de la joie et des plaisirs simples. Ainsi écrit-elle en un vers unique en 2019 : “Ne jamais bâcler de vivre”.  

*aux éditions Rhubarbe, janvier 2022.

© Laura Lago

©Mathias Walter

©Paul Bourdrel