La Philharmonie des Deux Mondes

C’est pour rassembler le monde des initiés à la musique classique avec celui des simples amoureux du genre que la Philharmonie des Deux Mondes présente un répertoire reposant sur les œuvres des plus grands compositeurs. Au programme : Mozart, Saint-Saëns, Beethoven et l’interprétation inédite d’une création contemporaine. 

Tout en conservant le style galant mais en proposant à l’époque (1775) une lecture toute personnelle, Mozart livre avec le Concerto n°5 en la majeur, parfois surnommé «Turc», le concerto pour violon le plus célèbre de l’enfant prodige de la musique classique autrichienne. 
Composée en 1863, l’Introduction et Rondo Capriccioso est une œuvre placée sous le signe du rêve et de la magie. Dans cette version, la jeune violoniste russe Vera Lopatina s’empare de la partie soliste pour en distiller toute la poésie. Pour la première fois, la Philharmonie des Deux Mondes passe commande à Arturo Gervasoni, compositeur de musique contemporaine qui nous livrera sa dernière création intitulée « Wiederholung », inspirée par la musique répétitive. Achevée quelques mois après La Septième, la Symphonie n°8 (1812), ou « Petite Symphonie » comme la surnommait le compositeur lui-même, est une ode à la passion, dont les tempos enlevés évoquent les élans amoureux de Beethoven au moment de la création de cette œuvre qui saura nous séduire.

Au programme :

W.A. Mozart
Concerto n°5 en La majeur

C. Saint Saëns
Introduction et rondo cappriccioso en La mineur
soliste Vera Lopatina

Arturo Gervasoni
Wiederholung
Commande de la Philharmonie des deux mondes

L.V. Beethoven
Symphonie N°8

À la renverse (et n’oubliez pas le guide)

Pêcheurs à pied, à bateau, à la ligne ; petits baigneurs, enfants, ados à la plage ; promeneurs du dimanche, sauveteurs, adeptes du farniente, chacun d’entre nous possède un rapport intime au littoral. Car de l’estuaire à la mer en passant par la Loire et les marais, l’élément liquide façonne les hommes et inspire les artistes. Installée à Saint-Nazaire, la compagnie Nina La Gaine est allée à la rencontre des habitants pour récolter des histoires, des objets, des chansons ou des vêtements, témoignages précieux de « porteurs d’eau » anonymes. 

Nourrie de cette poésie du banal, la comédienne Stéphanie Zanlorenzi flânera le long du front de mer, un après-midi durant, à bord de son «vélo-théâtre» pour offrir aux promeneurs des petites cartes postales spectaculaires mariant théâtre d’objets, marionnettes et images. Selon l’envie, les passants seront libre de l’accompagner autant qu’ils le souhaiteront ou de poursuivre leur chemin. 

Une proposition pour inviter le public à suivre ce guide touristique légèrement loufoque qui nous fera redécouvrir notre environnement aquatique entre deux marées.

Chat Chat Chat

représentations scolaires
• LUNDI 26 MARS À 10H ET À 14H

Pascal Parisot sait parler aux enfants, et pour cause, il se pose de vraies questions : le chat sait-il danser le cha-cha-cha ? A-t-il un hymne à chanter, et surtout, fait-il du yoga ? Après le succès de son spectacle La Vie de Château, cet artiste aux multiples facettes à la fois chanteur, auteur compositeur, musicien et metteur en scène convie les kids de tout poil aux aventures félines de son dernier spectacle musical, entièrement dédié à nos compagnons favoris.

Sur scène, dressé façon Aristochat, Pascal Parisot donne vie à Chat Chat Chat, son 4e album jeune public, cocasse à souhait, illustré grâce à la présence exceptionnelle du dessinateur Charles Berbérian. Douze chansons pop, loufoques et chaloupées, livrées dans un style qui n’appartient qu’à lui !

Accompagné par Jacques Tellitocci à la batterie et Pascal Colomb à la basse et au clavier, il célèbre en chansons les contours de leur vie, empreinte comme chacun sait de fainéantise légendaire, de nonchalance assumée et de gourmandise affirmée. Un univers loufoque et décalé, mâtiné d’une gentille ironie et d’un humour à deux étages tout à fait réjouissant !

Tendres fragments de Cornelia Sno

représentations scolaires
• MARDI 20 MARS 10h ET À 14H
• MERCREDI 21 MARS À 10H

Au dehors, il y a l’incompréhension des autres ; dedans, il y a un monde particulier, vaste et clos. Du haut de ses 15 ans, Arthur ne perçoit le monde extérieur que par fragments et se sent comme un étranger dans son pays. Entouré de ses objets familiers, il raconte un quotidien qui ressemble à une odyssée, où l’anodin peut susciter la peur, la colère, les interrogations ou encore l’enthousiasme.

Hypersensible, surdoué et introverti, cet adolescent atteint d’autisme syndrome d’Asperger aime la musique, le silence et Cornelia… Son amour pour cette jeune camarade norvégienne, étrangère mais «autrement étrange», l’invite à dépasser ses peurs et à sortir de sa cage pour aller vers l’autre. Avec humour et délicatesse, l’auteure Loo Hui Phang et le metteur en scène Jean-François Auguste mènent ensemble une réflexion sur le mécanisme social d’intégration et d’exclusion. Sur scène, des mots, des sons et des métaphores visuelles projettent la réalité morcelée, amplifiée et répétitive d’Arthur.

Tendres fragments de Cornelia Sno souligne notre désir commun, quelque soit notre héritage, de trouver notre chemin et de répondre à la vie malgré tout. L’observation, la curiosité, un sens aigu du décalage y sont montrés comme autant de voies possibles pour faire d’un handicap une lumineuse singularité.

Jihad Darwiche – Les Mille et une Nuits

Jihad Darwiche est né en 1951 à Marwaniyé, un petit village du Sud-Liban. Son enfance a été bercée par les contes, la poésie et les récits traditionnels de l’Orient que racontaient sa mère et les femmes du quartier. Depuis 1984, il anime des veillées de contes où s’entremêlent le merveilleux des Mille et Une Nuits, la sagesse et la malice.

Les Mille et une Nuits
Ce chef-d’œuvre de la littérature arabe raconte l’histoire d’un roi rendu fou par la trahison de son épouse. il décide alors de se marier chaque soir avec une jeune fille vierge, à qui il coupera la tête le lendemain matin. Mais Shéhérazade, la fille du Vizir, va, patiemment, nuit après nuit, lui raconter des contes. Le roi, saisi par le plaisir des histoires va différer la mort de sa femme de jour en jour. Au bout de mille et une nuits de contes, il en sera complètement transformé et le royaume sera sauvé.

en partenariat avec la Ville de Paimbœuf

Jihad Darwiche – Malices et sagesses de l’Orient

Jihad Darwiche est né en 1951 à Marwaniyé, un petit village du Sud-Liban. Son enfance a été bercée par les contes, la poésie et les récits traditionnels de l’Orient que racontaient sa mère et les femmes du quartier. Depuis 1984, il anime des veillées de contes où s’entremêlent le merveilleux des Mille et Une Nuits, la sagesse et la malice.

Malices et sagesses de l’Orient
Un spectacle où alternent la malice, la sagesse et l’absurde. Courts ou longs, ces contes ont en commun l’envie de faire rire ou de faire sourire : rire bon enfant, rire amer, rire noir, mais jamais rire gratuit car chaque conte recèle sa petite perle de critique sociale, religieuse, politique ou jette un regard désabusé sur la vie. On y croise des personnages célèbres tel que Nasreddine, le fou-sage, mais aussi tout le petit peuple des Mille et une Nuits.

en partenariat avec la Ville de Saint-André-des-Eaux

« 99 »

On ne naît pas «99», on le devient. Dans un grand élan cartésien, l’administration française a créé ce dernier numéro identifiant tous les résidents français nés à l’étranger. Les natifs du 99 seraient donc des êtres sans territoire, regroupés par un terme qui ne leur laisse aucun point commun à revendiquer, sinon l’ailleurs et l’altérité.

Le rappeur et poète Marc Nammour s’associe au compositeur Lorenzo Bianchi Hoesch pour interroger le sens politique et poétique de ce numéro 99. Convaincus qu’une identité est par nature complexe et multiple, ils s’opposent à l’identité qui se veut de plus en plus nationale, fermée sur elle-même, et tout naturellement leur musique est résolument ouverte sur le monde, à l’image de ce qu’ils défendent. Trois autres musiciens invités les accompagnent pour l’aventure : Amir El Saffar, dont la voix, la trompette ou le santûr marient le jazz contemporain aux maqams irakiens ; Rishab Prasanna, virtuose de la flûte bansuri indienne ; et Jérôme Boivin pour le groove de ses basses.

Unis dans le partage, les instruments et les voix puisent dans des temps, des langues et des régions du monde dont les frontières, même barbelées, ne pourront empêcher les croisements, les influences et l’enrichissement mutuel. De leur musique se dégage une force poétique et sonore commune saisissante qui nous fait entrevoir l’harmonie politique qui pourrait surgir de l’acceptation de la multiplicité de chacun.

décris-ravage – un spectacle documentaire consacré à la question de la Palestine

décris-ravage est une fresque théâtrale en six épisodes retraçant les retrouvailles entre l’Occident et ce petit territoire aux enjeux politiques, symboliques et imaginaires démesurés.

Sur scène, un épais tas de feuilles, des documents, des photos, des cartes et des graphiques… Adeline Rosenstein est là, debout devant son pupitre, comme une conférencière. L’artiste allemande qui a grandi à Genève, étudié à Jérusalem et Berlin puis travaillé entre Buenos Aires et Bruxelles, nous donne à voir une conférence-performance à plusieurs voix dont les faits historiques servent de canevas, illustrée par les témoignages d’artistes occidentaux ou locaux et des extraits de pièces de théâtre du monde arabe.

Cette pièce s’annonce comme une traversée critique et historique composée avec intelligence de moments ludiques, érudits et impertinents. Dans la lignée du meilleur théâtre documentaire, entre savoir et fiction, décris-ravage fait de nous les témoins de ce long conflit et nous le rend enfin accessible.

« Dresse-le pour moi »

Sur scène, deux corps masculins. L’un est mince, svelte et élancé tandis que l’autre est musclé, charpenté et robuste. Tous deux sont unis par une même gestuelle composée de stéréotypes de la masculinité, signant la mise en corps virile de valeurs comme la force, la puissance et la performance.

La chorégraphe, danseuse et comédienne libanaise Nancy Naous, déjà accueillie à Saint-Nazaire dans le cadre du temps fort consacré à Beyrouth, explore ici la construction du corps masculin dans le monde arabe. Marquée dès l’enfance par la glorification de son unique frère considéré comme l’homme-avenir de la maison, un foyer où un fils équivaut à trois filles, elle revisite son histoire et nous interroge… Que signifie d’être un homme ?

Nancy Naous puise aussi dans ses origines pour chorégraphier une danse inspirée de la culture arabe, notamment de la Dabké, de la danse Baladi et les différentes traditions (ou rites de passage) qui marquent la vie d’un garçon, comme un prolongement de la danse de combat et de lutte initiée par les deux hommes. Dans « Dresse- le pour moi », le corps masculin est vécu comme un enrichissement ou une déchirure : contraint ou volontaire, réel ou fantasmé, caché ou exposé, déguisé, travesti, clandestin… Il est, nous dit-elle, à réinventer.

Dans le cadre de la résidence de création de ce spectacle au Théâtre, Nancy Naous présentera une répétition publique de «Dresse-le pour moi » mardi 24 octobre à 19h.

(NDLR : « Dresse-le pour moi » est la traduction littérale d’une prière. Quand un jeune garçon n’avance pas sur le droit chemin, son père implore le seigneur et prie en disant : « Dieu, tu sais que je me suis efforcé à éduquer mon fils ; j’y ai échoué. Dieu, dresse-le pour moi. »)

Les Os Noirs

L’après-midi d’un foehn, Vortex, Belle d’Hier… tout un parcours s’est tissé avec le public autour des oeuvres magnifiques de Phia Ménard. Avec Les Os Noirs, elle signe aujourd’hui un nouvel opus que nous sommes heureux d’accueillir avec ce qui fait l’apanage des grands artistes : un univers fort, poétique et profondément singulier.

Comme une série de tableaux achromes, cette nouvelle «pièce du vent » est un poème du clair-obscur empreint de toute l’immensité de la mer, de la profondeur des ténèbres, de l’inspiration de l’infini. Sur scène, une jeune femme fragile évolue au milieu d’un castelet et ses pendillons, jouant avec des matières noires surdimensionnées qui se meuvent par le vent, comme un rappel à la vie.

Les Os Noirs est une aventure, un voyage, tout comme l’a été la création de cette pièce et les précédentes. Aventures humaines et prouesses techniques se conjuguent une nouvelle fois avec un grand talent au service de ce récit poétique. La fragilité des humains, face à leur destin, est magistralement portée par les éléments dont ils se font l’écrin.

dans le cadre de Voisinages, dispositif soutenu par la Région des Pays de la Loire pour encourager la diffusion des équipes artistiques. Ce spectacle est en tournée dans les Pays de la Loire