Matthieu Donarier Trio

Matthieu Donarier fête ses quinze années d’aventure humaine et musicale qui ont fait de lui l’un des saxophonistes et clarinettistes les plus demandés de la scène jazz française. En s’entourant de ses fidèles compagnons, le guitariste Manu Codjia et le batteur Joe Quitzke, il a su tracer sa propre route aux côtés de musiciens les plus talentueux et créatifs de leur génération. L’authentique complicité qui relie ces trois musiciens leur a permis au fil des années de façonner un langage commun rutilant d’originalité, et de s’illustrer en groupe majeur de la scène jazz européenne.

Dans son dernier opus, Papier Jungle, le trio s’élance vers de nouveaux territoires en touchant le public par la prodigieuse fluidité de leurs sons. Des compositions à la clarté cinéma- tographique aux reprises malicieusement arrangées ; des harmonies suaves de Matthieu Donarier aux grooves envoûtants de Manu Codjia en passant par les tambours vibrants de Joe Quitzke, c’est tout un art musical qui se révèle. Une musique vivante et jubilatoire, tendre, intense et profonde, en perpétuelle réinvention.

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Kyle Eastwood

Kyle Eastwood est un explorateur. Le fils du célèbre réalisateur américain tient de son père la grande passion du jazz et un talent inné pour la partager. Après avoir vibré au diapason de différentes formes de jazz contemporain, ce contrebassiste virtuose et talentueux compositeur renoue depuis peu avec l’essence du jazz, entre swing et mélodie. Proche de Manu Katché, d’Éric Legnini, de Ben Cullum ou encore de la chanteuse Camille, il se produit régulièrement en France, son pays d’adoption, où il enregistre régulièrement ses albums. Avec le dernier en date, Timepieces, composé de reprises d’herbie hancock, d’horace Silver et de compositions personnelles, Kyle Eastwood rend hommage aux meilleures pages du jazz.

Musicien prodigue au jeu raffiné, au son chaud et profond, il explore inlassablement les possibilités de son instrument. Tout en élégance mélodique et en groove soutenu, Kyle est de cette nouvelle génération qui réinvente le genre en respectant ses maîtres, repoussant toujours plus loin les frontières de son univers dans la quête d’une tradition à la fois revendiquée et renouvelée.

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Les Animals

Le « parasite »… Voici un savoureux thème commun à deux vaudevilles d’Eugène Labiche, écrits à douze années d’intervalle, La Dame au petit chien et Un Mouton à l’entresol. Le premier raconte comment un jeune artiste peintre, sans le sou, devient le parasite de son créancier en se mettant en gage avec meubles et habits, avant de piller la maison et de convoiter la femme de son hôte. Le second met en scène un savant fou qui, sous le masque d’un domestique, se fait engager pour profiter du lieu et mener d’étranges expérimentations animales.

Pour ces deux pièces dites « zoologiques », Jean Boillot imagine une même scénographie, celle d’un appartement bourgeois qui se modifie, se transforme pour devenir une cage au sein de laquelle les personnages pourront libérer leur folle bestialité. Parasites, proies, prédateurs. L’absurde côtoie le burlesque dans ce spectacle où tout jubile. Des portes sans fond aux chaises qui se chevauchent, en passant par un étrange piano en bois qui vit sa vie en jouant de la musique tout seul tout au long de la pièce… On y retrouve toute la cruauté d’Eugène Labiche, nourrie par sa lucidité : l’homme, soumis à des pulsions immaîtrisables, est d’abord et avant tout un animal. Un spectacle satirique endiablé, soutenu par une partition musicale confiée au compositeur Jonathan Pontier, porté de manière magistrale par des comédiens fous, joyeux et hallucinés !

Représentation du 30 novembre avec audiodescription (réalisation Accès Culture).

Il n’est pas encore minuit

Comment se comprendre et parvenir à porter collectivement un projet ? Unis par les valeurs de la coopération et de la solidarité, les membres de la compagnie XY poursuivent leur aventure humaine entamée il y a 10 ans en se lançant un défi, en écho à l’adage selon lequel « tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ». Ensemble, les 22 acrobates interrogent le rapport de l’individu au groupe et les nouvelles formes de partage, dans un magistral main-à-main de porteurs et de voltigeurs.

Tout en puissance et légèreté, dans un mélange de fausse désinvolture et de grande adresse, ils explorent les concepts de la foule, de la masse et des îlots, de l’envol et de la chute. Pyramide et grappe humaine, voltige aérienne, envolée et disparition… Par un engagement physique de tous les instants, à l’image d’un jeu de construction et de déconstruction ils composent et recomposent des formes singulières, comme un tableau vivant. Un spectacle éblouissant, ponctué d’intermèdes rythmés par le Lindy-hop, une danse de rue noire-américaine née à harlem dans les années 20. Armés de quelques accessoires, les corps s’envolent avec grâce vers des sommets de virtuosité et se jouent de l’apesanteur avec une contagieuse liberté.

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Songes et Métamorphoses

Nous retrouvons Guillaume Vincent, que nous avions accueilli la saison dernière avec Rendez-vous Gare de l’Est, pour une nouvelle pièce de théâtre inspirée à la fois du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare et des Métamorphoses d’Ovide.

Le spectacle Songes et Métamorphoses est décliné en deux parties : hôtel Métamorphoses, texte écrit par Guillaume Vincent d’après Ovide, et Le Songe d’une nuit d’été. Entre réalité et onirisme, nous glissons d’un univers à l’autre dans un jeu d’ambivalence toujours mouvant, présent à la fois chez Shakespeare et chez Ovide. La seconde partie prendra notamment la forme d’un mini-opéra où les comédiennes- chanteuses, incarnant Titania et Obéron, feront résonner le lyrisme du dramaturge anglais à travers des mélodies de Britten réarrangées par Olivier Pasquet de l’IRCAM et Philippe Orivel, compositeur et instrumentiste.

Entre les deux parties du spectacle – «deux fruits charmants moulés sur une seule tige » pour reprendre les mots de Shakespeare – les liens se créent et les thèmes circulent, dans un double rapport au langage, entre langue classique et adaptation contemporaine. Un spectacle aux multiples facettes, sur un texte tour à tour poétique et moderne, où l’on passe par le rêve pour aborder le monde d’aujourd’hui.

Les Echos : « Un grand rêve de théâtre signé Guillaume Vincent »

« La forme flamboyante n’empêche pas d’aborder les questions de fond : l’âpreté de l’existence, l’art et l’amour qui transcendent les genres, la violence des sentiments… Le metteur en scène insuffle une envie sauvage à ses comédiens, tous excellents. Quand le théâtre se pare d’habits de fée, que vie et rêve se confondent sur scène, on ne peut qu’applaudir à tout rompre. Et se rendre à l’évidence : Guillaume Vincent est de l’étoffe des grands. » – Ph. Chevilley – 17 novembre 2016

I/o Gazette des Festivals

« Ce qui fait la réussite de ce « Songes et métamorphoses » […] : on y prend à bras-le-corps la joie, l’amour, la tristesse ou la colère, et on nous permet alors d’y expérimenter ensemble, à travers ce long, ambitieux et généreux geste artistique, l’étrangeté jouissive du théâtre, qui est aussi celle d’être amoureux : cette douce sensation de bêtise, de se laisser volontairement emporter par ce qui est peut-être une illusion, qui nous fragilise et nous ahurit un peu, mais nous fait nous sentir pleins. »  – Youssef Ghali – novembre 2016

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Yiddish Twist Orchestra

Le Yiddish Twist Orchestra est une formation big band au swing irrésistible et aux cuivres chaleureux. Porté par le guitariste Ben Mandelson et le chanteur Natty Bo de Ska Cubano, l’ensemble vibre aux rythmes de la musique yiddish traditionnelle, du calypso des Caraïbes, du mambo et du ska londonien, avec une touche de rock’n’roll en vogue dans la capitale britannique à la fin des années 50. Ce mix festif répond au nom de « schvitz », qui, selon la légende, aurait donné naissance au twist en traversant l’Atlantique.

Dans un hommage au fondateur de cette musique aux couleurs multiples, Willy Bergman, la joyeuse bande londonienne du Yiddish Twist Orchestra insuffle sur scène une énergie rafraîchissante. Avec un sens du swing aiguisé, un enthousiasme furieusement communicatif, les musiciens passent la musique yiddish au crible d’univers pluriels, comme un hymne fertile et réjouissant au croisement des cultures.

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Dans les plis de mes rêves

Au pays de Mathilde Lechat, la matière ondule et la voix enfante des langues imaginaires. Les arbres, éclairés et ornés de carillons, sont faits de bois et d’aluminium sculptés pour éveiller le secret, le mystère et l’inconnu. Un froissement d’étoffe, une note chuchotée, un doux carillon, un mot chanté, un rythme insufflé… Dans une écoute suspendue, un monde poétique se déploie, laissant place aux rêves.

À la fois musicienne, conteuse et exploratrice de matières sonores, Mathilde Lechat s’appuie ici sur sa pratique de la musique contemporaine, de l’improvisation et des musiques du monde, mais aussi sur une longue observation en crèche des rituels et de la curiosité des tout-petits. Dans un jeu rythmique, jubilatoire et burlesque, Dans le pli de mes rêves s’ouvre sur un voyage conçu pour entrer en résonance avec leurs champs sensoriels et émotionnels. Le vent s’y fait entendre comme un doux sifflement, le rythme du souffle nous entraine en marche arrière, on y croise un samouraï, des bols tibétains, des gongs et autres bois flottés. On se laisse bercer par le son d’une tanpura indienne, et on y carillonne avec le coude ou le bout de son nez !

Laurent Viel – Enzo Enzo

La famille, c’est le premier monde. La fondation de l’humanité, l’endroit de l’intime collectif. « La plus ancienne des sociétés et la seule naturelle » disait Rousseau. Ce thème intemporel si universel a rejoint Laurent Viel et Enzo Enzo sur le quai de la gare de Dole, un jour de soleil. Ces deux artistes se sont ainsi retrouvés, avec l’envie de partager de nouveau la scène autour d’un spectacle tissé de chansons originales.

Les pique-niques, les secrets et autres non-dits, l’homopa- rentalité et le désir d’enfant, la famille recomposée avec les demi-frères et les tiers de cousins… Famille LAMBDA raconte, chante, tresse sur scène les racines d’un arbre dédié à la famille et à ses confidences, nourri notamment d’interviews d’enfants et de personnes âgées. Légère et espiègle, douce et élégante, Enzo Enzo nous transmet son implication personnelle et sensible aux côtés de Laurent Viel, artiste vibrant dans toute sa puissance théâtrale. Tout naturellement, dans un esprit de famille d’artistes aux talents complices, le duo a fait appel à Christophe Vincent pour la mise en scène et au compositeur Romain Didier pour la musique. Sans oublier Pascal Mathieu, chanteur, auteur et parolier, orfèvre à l’écriture fine, incisive, irrésistible… C’est beau. C’est fort. C’est émouvant !

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ᐃᓄᒃ [Inuk]

Les rêves d’enfant de David Gauchard sont remplis de récits d’aurores boréales, d’ours polaires et de glaciers. Son grand-père, marin-pécheur à Fécamp, quittait plusieurs mois sa famille pour pêcher la morue dans les mers de Terre-Neuve ou du Groenland. L’adulte qu’est devenu David Gauchard est parti à la découverte du Grand Nord québécois, le Nunavik, le temps d’une grande expédition sur la banquise polaire au pays des Inuit. Accompagné par le rappeur Arm, le beat boxer L.O.S et le photographe Dan Ramaën, il est parti à la rencontre de ses rêves d’enfance avec des questionnements de grandes personnes. Le spectacle Inuk (singulier d’Inuit) est né de cette aventure humaine.

De retour en France, nos expéditeurs ont construit un univers poétique et onirique où tout est permis, comme dans les rêves : un phoque peut dormir dans un sac de couchage, un pingouin bipède pécher à la ligne ou sortir d’une glacière un poste de radio. Dans une délicate évocation d’une culture en danger et du réchauffement climatique, une succession de tableaux vivants peuplés d’une drôle de faune évolue : humains à tête de pingouin, de caribou, d’ours et de morse. Sous nos yeux défilent avec magie les aurores boréales et la neige qui fond… Un magnifique voyage visuel et sonore sur le monde des Inuit à découvrir et à partager en famille.

Représentations scolaires

• mercredi 11 janvier à 10h

• jeudi 12 janvier à 10h

Cécile McLorin Salvant

Cécile McLorin Salvant est une jeune chanteuse fascinante. Native de Miami et résidente à harlem, elle étudie le baroque et le jazz vocal à Aix-en-Provence avant de remporter en 2010 le prestigieux concours Thelonious Monk et d’enregistrer dans les mois qui suivent son premier opus, WomanChild.

Son second album, For one to love, est récompensé en février 2016 par un Grammy Award dans la catégorie « meilleur album de jazz vocal ». Des aigus frémissants aux graves qui remuent l’âme, Cécile McLorin Salvant révèle sa forte personnalité, sa vive intelligence, son humour et un romantisme absolu. À l’appui d’une voix tantôt fougueuse ou enjôleuse, elle fait vibrer une sélection de titres originaux et de standards revisités. Parmi ces derniers, notons What’s the matter now chanté par Bessie Smith, Wives and lovers de Burt Bacharach, Le Mal de vivre de Barbara, ou encore Growlin’ Dan de Blanche Calloway, la première femme à diriger un orchestre de jazz masculin.

Cécile McLorin Salvant réunit sur scène le jeune pianiste Aaron Diehl, accompagné de Paul Sikivie à la basse et de Lawrence Leathers à la batterie. Suspendu à sa voix, le trio balance et swingue avec grâce et style. Ensemble, ils explorent les contrastes entre l’amour et l’envie, le plaisir et le désir…

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