Les Conversations du Théâtre

En amont de la représentation de la pièce Superstructure, la scène nationale accueille l’autrice Sonia Chiambretto et l’écrivain et journaliste algérien Mustapha Benfodil pour évoquer l’Algérie contemporaine à partir de la démarche d’auteurs des deux intervenants. Comment, à travers l’art et la littérature, peut-on aborder la question encore brûlante aujourd’hui d’une société exposée à la violence politique ? Entre le documentaire et la fiction, comment la littérature et le théâtre ont-ils réussi à s’emparer de ces questions pour construire « un roman d’information » au même titre qu’un « théâtre d’information » selon Mustapha Benfodil ? Lorsque la Grande Histoire rejoint la petite histoire, le récit n’en est que plus troublant.

rencontre animée par Sabrina Rouillé.

Sonia Chiambretto, poète et autrice, est une des voix nouvelles qui marque la littérature contemporaine par l’originalité formelle de son écriture, la force et l’engagement de son propos. Elle dit écrire des “langues françaises étrangères”.  Ses textes publiés aux éditions de L’Arche, chez Actes Sud-Papiers, et aux éditions Nous, sont régulièrement mis en scène en France et à l’étranger, notamment par Hubert Colas, Rachid Ouramdane, Pascal Kirsch, Anne Théron, la compagnie Muta Imago, Kitsou Dubois… Elle publie dans de nombreuses revues de poésie, donne des lectures-performances de ses œuvres, anime divers workshops dans les écoles d’art. Elle fonde avec Yoann Thommerel le Groupe d’Information sur les Ghettos (g.i.g), et co-écrit le Questionnaire Dramatico-Futuriste pour le Théâtre National de Strasbourg. 

Sonia Chiambretto est l’autrice de l’ouvrage Gratte-ciel, publié aux éditions de L’Arche en 2021, à partir duquel Hubert Colas a mis en scène la pièce Superstructure que nous accueillons mercredi 29 novembre au Théâtre à 20h.

Mustapha Benfodil est romancier, dramaturge et journaliste. Il a publié notamment cinq romans aux éditions Barzakh, à Alger dont Archéologie du chaos [amoureux] (réédité en France en 2012 chez Al Dante), Body Writing, Vie et Mort de Karim Fatimi, écrivain (2018, réédité chez Macula en 2019 sous le titre Alger, journal intense) et Terminus Babel, publié en coédition par Barzakh et Macula (2023). Mustapha Benfodil a écrit, en outre, une dizaine de pièces de théâtre dont Clandestinopolis (2006) ; De mon hublot utérin je te salue humanité et te dis blablabla (2009) ; Les Borgnes (2010); Le Point de vue de la mort (pièce créée sous le titre End/Igné, 2013), et Fièvres (2020).

Comme reporter, Mustapha Benfodil a beaucoup travaillé sur le monde arabe.  Il a couvert la guerre en Irak en 2003, expérience dont il témoigne dans un récit intitulé Les Six derniers jours de Bagdad. Journal d’un voyage de guerre. Il s’est également intéressé au dessin de presse en Algérie en réalisant une enquête biographique autour de la figure d’Ali Dilem, le caricaturiste algérien : Dilem Président. Biographie d’un émeutier (2002). En 2008, il a été lauréat du prix international Omar Ourtilane du meilleur journaliste décerné par le quotidien El Khabar. En 2020, il a reçu le Prix Mohammed Dib pour son roman Body Writing.

 

+ Retrouvez la pièce de Sonia Chiambretto, mise en scène par Hubert Colas, mercredi 29 novembre à 20h au Théâtre.

++ En partenariat avec la librairie L’Oiseau tempête, Mustapha Benfodil signera ses ouvrages au Théâtre à l’issue de la rencontre.

©Stéphane Remael

©DR

Grande Marée

Fête familiale, conviviale et populaire bien connue des habitants de Saint-Nazaire, annonciatrice d’un été animé sur le front de mer et sur les plages, Grande Marée revient chaque année avec une programmation d’animations et de spectacles gratuits pour toute la famille.

Spectacles en tout genre, pour petits et grands, viennent animer le front de mer et distiller çà et là, poésie et humour. Grande Marée nous invite à la rêverie et au dépaysement cette année encore, au gré des univers portés par les différentes compagnies artistiques programmées.

©Ludovic des Cognets.

©Nicolas Lelièvre

Tu me loves ?

Cette performance de l’autrice et poétesse Sonia Chiambretto, avec trois comédiens, est tirée du livre éponyme, Tu me loves?* qui rassemble des photographies de Marion Poussier et un texte de Sonia Chiambretto L.H.O. Ou Quoi? Il met en lumière la question de l’amour chez les jeunes vivant dans les cités HLM des quartiers périurbains d’une ville moyenne en France.

Dans une langue brute et poétique qui invente une géographie sensible où viennent s’entrechoquer des jeux de désirs et de dominations, de normes et de transgressions, Sonia Chiambretto explore les rêves de filles et de garçons qui se tissent les uns aux autres, laissant entrevoir des liens secrets. Se révèle alors la puissance poétique de la course-poursuite, de l’exaltation, des corps épuisés. Celle d’une jeunesse qui, dans l’espace public des cités périphériques aux grandes villes, doit composer avec l’omniprésence étouffante des forces de l’ordre. Celle d’une jeunesse qui court et finit toujours par retrouver son souffle et sa fraîcheur dans cette chose qui fait tourner le monde : l’amour.

“Soit il marche et je le suis, soit je marche et il me suit. La plupart du temps, c’est moi qui marche et lui qui me suit, parce qu’entre les barres de béton, ils marchent pas vite, les garçons.”

(Extrait de Tu me loves ?)

Cette lecture est aussi le prémice de la création Oasis Love de Sonia Chiambretto et Yoann Thommerel que nous accueillerions en création au Théâtre au cours de la saison 24-25.

*Filigranes Éditions, 2021

© Marion Poussier

en partenariat avec la Librairie L’Oiseau Tempête

+Un bord de plateau vous est proposé le 10 octobre pour échanger avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation.

++Retrouvez Sonia Chiambretto pour une rencontre avec l’écrivain et journaliste algérien Mustapha Benfodil mardi 28 novembre à 19h au Théâtre puis avec Superstructure, mis en scène par Hubert Colas, mercredi 29 novembre à 20h au Théâtre.

 

 

Les Conversations du Théâtre

“Nous vous proposons d’expérimenter un temps de dégustation de vin, d’échanges philosophiques, d’écoutes musicales et de quelques moments d’improvisations dansées.” Alban Richard

 

En amont du spectacle Come Kiss Me Now, le Théâtre vous  invite à une conversation-dégustation entre le chorégraphe Alban Richard et le caviste Axel Boquet* autour de la  mélancolie. Que désigne-t-elle? En quoi la mélancolie est-elle si intimement liée à la création et à l’imagination? Quels  liens secrets existent-ils entre le vin et la mélancolie?

Rencontre animée par Béatrice Hanin.

 

“Une maxime populaire nous répète que  le bon vin chasse la mélancolie.  Un traité médical indien du VIe siècle avant Jésus-Christ décrit le vin comme «tonifiant de l’esprit et du corps,  antidote à l’insomnie, à la mélancolie et à la fatigue », Hippocrate disait : «L’anxiété, le bâillement, le frisson, on les dissipe  en buvant du vin mêlé avec partie égale d’eau.» Pasteur déclarait que «Le vin est le breuvage le plus sain et le plus  hygiénique qui soit». De nombreuses générations ont longtemps érigé le nectar de la vigne au rang  d’alicament, capable de soigner maux du corps et de l’esprit. Aristote, lui,  propose un paradigme : la nature et le vin produisent les mêmes effets, car tous deux décomposent la psyché en un  véritable arc-en-ciel des passions, et révèlent alors dans une continuité  étonnante des lignes de clivage, de  partage, d’instabilité : «Car le vin, pris en de grandes quantités semble provoquer ces mêmes dispositions que nous attribuons aux êtres mélancoliques ».” Alban Richard 

 Skipper pourtant émérite de notre  propre vie, il nous arrive parfois de nous faire surprendre par le roulis lancinant  de la mélancolie. Quelles que soient ses  variations, nous cherchons tous la formule ou le remède magique pour en sortir. Et  si le vin, qui nous fait sentir plus vibrant et plus vivant que jamais, faisait partie  de cette équation? C’est ce que nous  essaierons d’éclaircir le temps d’un verre.” Axel Boquet 

 *Le Tastevin

©Agathe Poupeney

Sprint 33 – Sprint

Dans le cadre de  la soirée Sprint 33 – Sprint 

Le Théâtre vous propose mardi 12 mars une soirée orchestrée  par la chorégraphe Emmanuelle Vo-Dinh autour du thème de  la course avec deux spectacles, Sprint 33 avec des danseurs  amateurs et Sprint. La soirée se poursuivra avec un DJ Set.

Sprint 33

Sprint 33 est une course chorégraphiée pour coureurs et coureuses de fond, marathoniens et marathoniennes. Vous êtes un coureur motivé  ou une coureuse aguerrie ? Rejoignez le projet! 

“Se consumer au mieux à l’intérieur de ses limites individuelles, voilà le principe fondamental de la course, et c’est aussi une métaphore de la vie et, pour moi, une métaphore de l’écriture.” Haruki Murakami 

 

Sprint 33 est une version démultipliée de la pièce originelle Sprint. Emmanuelle Vo-Dinh a réécrit la chorégraphie  première pour amplifier les jeux d’espace et de relais entre chaque coureur et coureuse, augmentant ainsi la puissance chorale de cette course. La démultiplication des espaces circulaires, qui sont au cœur de la partition, ne sont pas sans faire un clin d’œil aux cinq anneaux olympiques.  Vous aimez la course à pied et vous êtes aguerri ?

+Venez nous rejoindre pour participer à ce projet collectif et faire partie des 33 performeuses et performeurs qui répèteront sous la direction d’Emmanuelle Vo-Dinh.  Si vous êtes intéressés, faites-vous connaître auprès du service des relations publiques pour participer à la réunion d’information avec Emmanuelle Vo-Dinh.

réunion d’information :

 jeudi 30 novembre à 18h30 au Théâtre

calendrier des répétitions (2h/séance) :

février : vendredi 2,  samedi 3, dimanche 4,  samedi 10, dimanche 11  et lundi 12 mars : vendredi 8, samedi 9, dimanche 10 lundi 11

mars :  générale de 18h à 22h et mardi 12 mars :  spectacle à 20h 

 Renseignements et inscriptions  dès maintenant auprès du service des publics au 02 40 22 91 43  ou par mail relationspubliques @letheatre-saintnazaire.fr

 

Sprint  

Solo chorégraphié par Emmanuelle Vo-Dinh, Sprint emmène son interprète Maeva Cunci  dans une véritable performance physique  et rythmique. Hors de ses retranchements. 

Courir jusqu’à l’épuisement et renaître dans  la joie d’un deuxième souffle.” Emmanuelle Vo-Dinh  

Maeva Cunci court. Elle court sur un plateau nu. Soudain, sa trajectoire bifurque. Aux séquences uniformes  viennent se substituer des pauses où la seule respiration pourrait valoir rythme. “Maeva déteste courir et c’est  en connaissance de cause que je lui propose ce «sprint» de départ. Je souhaite provoquer ce qui viendra contourner et/ou altérer cette course, pensée comme une basse continue, une figure presque neutre de  laquelle jailliraient d’autres états de corps, présences multiples et protéiformes marquées par les épuisements successifs de ce sprint.” Emmanuelle Vo-Dinh entraîne  la performeuse dans une descente vers les origines  archaïques de la danse : rythme, souffle, volonté aveugle de mettre un pas devant l’autre, jusqu’à l’épuisement. “Ici, la course n’agit pas comme le symbole d’une mobilité  ni même d’une fuite en avant mais plutôt comme  un révélateur.”

++DJ SET à partir de 21h30

 Le DJ Olyphant (David Monceau) rendra le rythme de la course frénétique et sautillant, pour danser encore, avec des musiques qui nous emmèneront vers le lâcher prise. Un dernier sprint ? Dansant et effervescent celui-là ! Entrée libre (durée 1h30).

©Laurent Philippe

Ce projet est soutenu par le ministère de la Culture (Direction Régionale des Affaires Culturelles) dans le cadre de l’Olympiade Culturelle.

Lectures en partage

“Que la littérature soit occasion de  rencontres et de partage, nous n’en  doutons pas. Auteurs, lecteurs dans la ville le met en œuvre depuis longtemps en  recevant des auteurs et des autrices à Saint-Nazaire. Vous avez été nombreuses et nombreux à soutenir notre initiative,  à assister à ces rencontres et nous en sommes à la fois fiers et heureux. Il s’agit d’offrir à qui le souhaite un temps de lecture en public, durant lequel chacune et chacun viendra lire quelques pages du livre de son choix. 

 Chaque lecteur/lectrice dispose de cinq minutes maximum pour lire en public un extrait d’une œuvre littéraire qu’il ou elle aura choisi (roman, théâtre, poésie). Il s’agit de lire, les commentaires sont facultatifs et sont compris dans les cinq minutes allouées. On entre et on sort quand on veut. On vient lire, bien sûr, mais aussi seulement écouter. Il faut un public à tous ces lecteurs.“  L’Écrit parle 

La journée se clôturera par une lecture proposée par une comédienne ou  un comédien, de 20h à 21h.

inscriptions : lecturesenpartage@gmail.com ou par téléphone au 02 40 66 63 20 jusqu’au 20 décembre 2023

En partenariat avec la librairie-bouquinerie Les idées larges

Inédit Sophie Merceron

Inédit est le rendez-vous lecture du Théâtre confié à un auteur, en lien avec la programmation de la saison. Inédit offre une autre facette de son travail en nous faisant entendre un de ses textes, déjà édité ou en cours d’écriture.

“Ulysse et Simon passent leur été dans un centre sportif pour adolescents en difficultés. Malgré leur jeune âge, ils sont déjà abimés par la vie. Ulysse, parle à son frère fantôme et Simon a la gorge si serrée qu’il a besoin d’une machine pour respirer. Et puis, un jour dans les vestiaires de la piscine, surgit Ana. Ana a les cheveux bleus, elle vient de Moldavie, elle a peur du vent et a une pieuvre dans la tête.

Et soudain, la lumière des vestiaires s’éteint, et quelque chose surgit, et c’est comme un tremblement de terre. Un bruit terrible, un bruit venu d’un autre monde. Inhumain. Et un grognement. Celui d’un presque animal. Bref et terrifiant.”

“Les Pieuvres, c’est l’histoire de trois ados qui ont conservé de l’enfance la capacité à se transformer en êtres de fiction, mais qui ont suffisamment morflé pour qu’il n’y ait plus d’illusion chez eux. Ils participent à une sorte de camp de redressement pour ceux qui ne marchent pas droit, et finissent systématiquement reclus et écœurés dans les vestiaires d’un gymnase ou d’une piscine, vaincus par le vacarme du monde. Si, dans un premier temps ils sont sidérés par leur impuissance, ils finiront par reprendre pied en s’agrégeant, en transformant leur trio bancal en tribu quasi-animale. Il s’agit de s’unir pour tenir tête à un réel auquel on ne veut pas se résigner totalement. Ana, Simon et Ulysse sont des gamins hors-normes et ils ont envie d’en découdre avec les règles et le monde qu’on tente de leur imposer. C’est la force du groupe qui va les aider.” Sophie Merceron

*Les Pieuvres est publié à L’Ecole Des Loisirs. Ce texte à reçu la Bourse Découverte du CNL.

Pour cet Inédit, Sophie Merceron a choisi de lire des extraits de son livre Les Pieuvres*.

en partenariat avec la librairie L’Embarcadère : Sophie Merceron signera ses ouvrages à l’issue du spectacle

+ En juin 2024, Guillaume Bariou et Sophie Merceron, autrice associée à la compagnie Biche Prod, seront en résidence à Bain Public à Saint-Nazaire pour travailler sur le texte Les Pieuvres.

++ Retrouvez le travail de Sophie Merceron et de Guillaume Bariou les 13 et 14 novembre avec Airstream et le 6 février avec Nebraska.

©Alexandra Catière

Shai Maestro

Jazzimut Festival, festival annuel de jazz et musiques voisines, porté par l’association Jazzimut, déroule sa deuxième édition. Il aura lieu à Saint- Nazaire du 21 au 25 mai 2024. Le Théâtre, scène nationale, est heureux d’accueillir le Quartet Shai Maestro à cette occasion, en co-réalisation avec Jazzimut. 

Dans sa critique du premier album du pianiste Shai Maestro sur ECM, The Dream Thief, le site américain, All About Jazz, parlait d’une “atmosphère lyrique, d’une éloquence émotionnelle et d’une virtuosité collective au service de la musique”. Tout cela s’applique également à Human, où le groupe extraverti et très communicatif de Maestro, avec son compatriote israélien Ofri Nehemya à la batterie et le bassiste péruvien Jorge Roeder, devient un quartet avec l’ajout inspiré du trompettiste américain Philip Dizack. Le pianisme expansif de Shai s’accorde parfaitement avec l’approche alerte et réfléchie de Dizack en matière d’improvisation.

Et, comme toujours, le Maestro fait progresser la musique tout en respectant son sens de la tradition. Vers la fin d’un programme composé presque exclusivement de compositions originales de Maestro, explorant toute une gamme de tempéraments, le quartet propose sa propre interprétation de “In A Sentimental Mood” de Duke Ellington, tandis que la mélodie “Hank and Charlie” de Shai rend hommage à l’empathie musicale partagée par les regrettés Hank Jones et Charlie Haden. 

Retrouvez tout le programme sur le site du festival www.jazzimut.fr

©Liri Agami

 

Les Conversations du Théâtre

La place des femmes dans le spectacle vivant reste, encore aujourd’hui, inférieure à celle des hommes. Dans une étude menée par le Syndeac, (Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles) en partenariat avec Les Archives du spectacle et portant sur la saison 20-21, il apparaît que seuls 38% des spectacles programmés sont mis en scène par des femmes et 33% seulement sont l’œuvre d’autrices tandis que 42% des artistes sur scène sont des femmes. Les scènes françaises sont le reflet d’inégalités spectaculaires et le monde du cirque contemporain n’échappe pas à ce constat. Pour en parler et parce que ces chiffres font écho à la place des femmes dans la société, Le Théâtre invite trois générations de femmes artistes circassiennes : Fred Deb’, Chloé Moglia et Camille Judic. Nous parlerons performance physique et technique, corps contraint, entraînement mais aussi maternité, égalité hommes-femmes, machisme et féminisme, évolution des mentalités et des pratiques.

Rencontre animée par Sabrina Rouillé. 

Diplômée en 1992 du CNAC (Centre National des Arts du Cirque), Fred Deb’ fait partie des artistes précurseurs du cirque contemporain en France. Au sein de la compagnie Les Arts Sauts, elle a mené une carrière internationale qui l’a fait côtoyer toutes les formes artistiques : la danse contemporaine avec Nathalie Pubellier, Frédéric Lescure ou encore le chorégraphe américain Ron Bunzl, le théâtre contemporain avec Véronique Bellegarde, la musique, les arts plastiques et cinématographiques… En 2008, elle a participé au Forum économique mondial de Davos lorsque la France est désignée pour présenter le spectacle de clôture. En parallèle, Fred Deb’ a enseigné les disciplines aériennes à travers le monde et formé de nombreux artistes. Elle dirige aujourd’hui La Volière, lieu dédié aux arts du cirque aérien à Saint-Nazaire. 

Performeuse, suspensive, artiste et directrice du Rhizome, Chloé Moglia développe au travers de ses spectacles une exploration singulière de la suspension. Défendant une pensée incarnée, autant qu’une corporéité sensible, elle s’attache à déployer attention et acuité en liant pratique physique, réflexion et sensitivité. Ainsi conjugue-t-elle son rapport complice à l’apesanteur et sa confrontation avec le vide dans de multiples expérimentations aériennes. Ses créations en solo ou collectives jouent avec les corps, la lenteur, les lois de la physique et le vertige. Convoquant tout à la fois la peur et le goût du risque comme socle de ses spectacles et performances, Chloé Moglia y expose une maîtrise sidérante qui parle tout autant de fragilité. Chloé Moglia a été artiste associée au Théâtre de SaintNazaire de 2020 à 2023. 

Diplômée de l’ESAC (École Supérieure des Arts du Cirque de Bruxelles) en 2018, Camille Judic ne cesse de développer sa recherche, sa technique et ses expérimentations autour des sangles aériennes. Elle est passionnée par l’exploration des innombrables possibilités du corps en mouvement qu’offre cet agrès. Camille Judic a joué pour des compagnies de cirque telles que Le Cirque du Soleil et Rasposo mais également pour des compagnies mêlant la danse à des éléments circassiens comme Panama Pictures aux Pays-Bas ou la Compagnie Samuel Mathieu. L’artiste a créé L’Âme de Hécata au Théâtre de Saint-Nazaire en 2023, le deuxième solo d’une trilogie autour des sangles aériennes.

©Jérôme Blin

©Samia Puk Photography

©Joël Estrade

La Nantaise de Tarentelle

Le Sensationnel MajoR Ut est un collectif  de musiciens nantais sensibles aux rencontres qui désorientent et qui permettent  d’expérimenter des territoires inattendus. Après L’Appel du Clairon Éternel en 2018,  puis le concert dessiné Dans la Jungle,  en co-écriture avec Benjamin Bachelier en  2021, le Sensationnel MajoR Ut propose ici  sa troisième création, La Nantaise de  Tarentelle, en collaboration avec la danseuse  Aurélie Burgeot. 

Laissez-vous tenter par une sucrerie tonique pour  une danseuse et trois instrumentistes autour d’un triporteur  gourmand, dans un paysage de musiques italiennes.  Sous des apparences faussement régressives, La Nantaise de Tarentelle pose les notions d’une gourmandise militante  comme acte de résistance : la lutte des glaces! Tantôt douce et sucrée, tantôt acidulée, c’est une friandise  que l’on partage avec tendresse en famille ou entre amis. La Nantaise de Tarentelle, c’est aussi une réflexion nostalgique  sur l’exigeante condition d’adulte et l’inexorable fuite du temps.

en partenariat avec les Villes de Trignac et Paimbœuf

©Pauline Rühl-Saur