Salti (version + de 6 ans)

Salti est un spectacle joyeux autour de la ”tarentelle”, une danse originaire du sud de l’Italie, où comptines et formules magiques dessinent une fable où l’imagination est reine.

 

Connaissez-vous la tarentelle ? Cette danse populaire du sud de l’Italie soigne et guérit les “tarantolata”, les personnes piquées et infectées par le venin de la “taranta” (tarentule), araignée venimeuse. Si la musique et la danse sont bien ce que l’on prescrit au malade pour le délivrer des fièvres, ces remèdes s’avèrent aussi contagieux. Mais il s’agit ici d’une contagion joyeuse, festive qui nourrit la création d’un conte drôle, cruel et fantastique. Dans Salti, trois amis qui s’ennuient, se donnent une règle de jeu : tirer au sort la personne qui sera désignée pour jouer le tarantolato ou la tarantolata, les deux autres incarneront les personnages de danseurs-soigneurs. Chacun aura à cœur d’inventer tant les pas que les mots : comptines et formules magiques accompagneront cette fable où l’imagination est reine.

Aujourd’hui encore, quelques villages du sud de l’Italie ont conservé ce cérémonial séculaire. Les musiques et les danses de la tarentelle perdurent car elles ont toujours le pouvoir d’exercer des changements émotionnels, de purger les corps et les esprits. Peu importe que l’on soit mordu ou non par l’araignée, ce qui compte c’est le rassemblement des êtres dans un élan fougueux et vivifiant à l’image de ce spectacle joyeux à voir en famille.

© Christophe Raynaud de Lage

Möbius

Le Théâtre et La Volière s’associent pour fêter le cirque sous toutes ses formes avec une programmation de  spectacles et de films. La Nuit du Cirque est un moment suspendu au cœur de l’automne, fédérateur et festif, pour partager la vitalité de cet art résolument populaire et exigeant, mettre en valeur son engagement dans  les combats sociétaux et environnementaux, ses  dimensions interculturelles et intergénérationnelles. 

La Nuit du Cirque est un événement national imaginé par Territoires de cirque avec le soutien du ministère de la Culture et l’appui de l’Institut français, Circostrada, circusnext, BUZZ (Allemagne) et ProCirque (Suisse).


Après Corps extrêmes la saison dernière, la scène nationale de Saint-Nazaire retrouve les circassiens de la compagnie XY et le chorégraphe Rachid Ouramdane pour un ballet aérien inspiré du vol des oiseaux.

“La rencontre avec la Compagnie XY devient un formidable terrain d’exploration pour une chorégraphie qui fonctionne par déflagration et avec le savoir-faire de ce groupe qui vient troubler le rapport à la gravité.” Rachid Ouramdane

Sur un plateau nu, immaculé de blanc, qui se vide et se remplit par fulgurances, quinze danseurs développent un langage acrobatique où l’action se déploie comme une réaction en chaîne tel une nuée d’oiseaux. Pour sa cinquième création, le collectif XY, en collaboration avec le chorégraphe Rachid Ouramdane, s’inspire ici des “murmurations” illustrées par les vols d’étourneaux : un ballet de centaines d’oiseaux, dense et parfaitement synchronisé, chacun réagissant au comportement de ses voisins les plus proches. Ce phénomène naturel s’apparente à un mode de communication singulier où la nuée d’oiseaux fonctionne comme un seul organisme. Le collectif y a trouvé une troublante similitude avec ses propres pratiques, de l’impératif du “faire ensemble” et de la nécessaire transmission des savoirs. Une pièce vertigineuse, entre voltige et poésie.

+ Atelier sur la pratique acrobatique des portés, animé par les acrobates de la compagnie XY. À travers de nombreux jeux et exercices, vous apprendrez à mieux connaître votre corps, ses forces et ses limites, à en explorer ses capacités, en s’initiant à l’acrobatie, qui développe la condition physique et la conscience corporelle. Pour les adolescents et les adultes déjà initiés à la pratique.

Samedi 18 novembre, de 10h à 13h à La Volière inscription obligatoire (12 personnes maximum) sur ce lien

https://lavolierecirque.com

tarif : 45 €

©Christophe Raynaud de Lage

 

IT Dansa : trois pièces chorégraphiques

Souvenez-vous de IT Dansa accueilli en 2019 !  Le ballet junior barcelonais crépite de fougue. Dans cette soirée composée en trois parties,  les dix-huit jeunes danseurs internationaux,  sous la direction de Catherine Allard, offrent  un spectacle étourdissant d’énergie et de beauté. 

 

 > Twenty Eight Thousand Waves durée 20 mn 

Dans Twenty Eight Thousand Waves, le chorégraphe  Cayetano Soto s’est inspiré du fait qu’un pétrolier en mer est frappé par les vagues en moyenne vingt-huit mille fois par jour. Cette résistance à l’extrême a inspiré une vision sur la fine frontière entre la vie et la mort, et sur l’instinct humain de survie

 

> Lo Que No Se Ve  durée 18 mn 

Dans Lo Que No Se Ve, le chorégraphe Gustavo Ramírez Sansano explore les liens interpersonnels avec une proposition intimiste et pleine de sensibilité. Sur scène, trois duos de danseurs et danseuses se succèdent et donnent à voir différentes façons de comprendre les relations de couple. L’œuvre rompt avec l’idéal de l’amour parfait, en exposant tout ce que les relations amoureuses impliquent et en normalisant les séparations.  

 

 > Minus 16 durée 35 mn 

Minus 16 est une pièce construite à partir d’extraits de précédentes œuvres du chorégraphe Ohad Naharin, dont Mabul, Anaphaza et Zachacha. Au son de musiques traditionnelles israéliennes et cubaines, les danseurs parés de costumes noirs se soumettent aux contraintes de l’improvisation et de la participation du public. Dans cette pièce, Ohad Naharin utilise sa technique Gaga pour capturer les mouvements instinctifs des danseurs, ajoutant ou soustrayant des éléments qui permettent de refléter l’individualité de chacun. 

©Jordi Vidal

©Anna Fàbrega

©Ros Ribas

CANTATE / 2

En 2019, le chorégraphe Louis Barreau a inauguré une série chorégraphique sur les cantates de Jean Sebastien Bach (1685 – 1750). Au fil des années, plusieurs créations chorégraphiques se succéderont et formeront une grande tresse de danses qui seront autant d’hommages au travail éblouissant et à la persévérance infaillible de Bach à travers ses quelques 300 cantates. Louis Barreau interroge : “Comment continuer à faire exister ces cantates autrement que par leur unique présence musicale, en les faisant résonner dans notre présent? Comment le corps dansant – celui qui respire, qui vibre et qui catalyse dans son geste les échos de notre actualité – peut-il devenir un medium par lequel les cantates passent et nous parlent ici et maintenant?”

Dans ce deuxième volet de la série, deux danseurs poursuivent la recherche de mise en dialogue entre la danse et la musique. Unissons, déclinaisons, répétitions, contrepoints, variations et autres formules mathématiques relient les deux corps en mouvement, tissant ensemble un riche entrelacs de musique incarnée dans l’espace et le temps.

création 2023 – spectacle coproduit par Le Théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire

© Didier Olivre Thibault Montamat

Come Kiss Me Now

Le chorégraphe Alban Richard s’interroge sur le thème de la mélancolie à travers une pièce collaborative qui révèle une multiplicité de variations autour de cette humeur.

“Poème chorégraphique à entrées multiples, Come Kiss Me Now propose une réflexion sur notre rapport à la mort, à la fragilité et la  précarité de la vie mais aussi à nos capacités de toujours pouvoir explorer nos transformations, même quand elles nous sont invisibles.”

Alban Richard 

 La notion de mélancolie est très ancienne. Avant que Chateaubriand n’en fasse le “Mal du siècle” et Baudelaire ne l’identifie au spleen, avant que la psychanalyse ne la définisse au XIXe siècle par un état dépressif, les Grecs, notamment Hippocrate, la considéraient avant tout comme une source de génie et de folie qui provoquait la tristesse.  

 Avec sa nouvelle création, Alban Richard oscille entre “théâtre chanté, danse abstraite et danse d’action, musique ancienne et traitement musical par logiciel assisté, airs du XVIIe siècle et musique new wave, consort de viole de gambe, beatboxer, chanteuse lyrique et Sprechgesang”. Et de citer le psychiatre suisse Jean Starobinski et le sociologue et politologue allemand Wolf Lepenies qui ont écrit que la mélancolie était une forme de “mise à distance” de la conscience face au “désenchantement” du monde. Come Kiss Me Now est le fruit d’un travail collectif, reflet d’une force vitale et nécessaire, pour en faire une création singulière autour d’un état d’être.

création 2023 – spectacle coproduit par Le Théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire

©MacTurlan

 

Via Injabulo

Les huit danseurs de la compagnie sud-africaine Via Katlehong offrent un spectacle engagé, énergique et festif. Un pur moment d’émotion!

førm Inførms : “Les danseurs utilisent les formes et la technique de la danse pantsula pour trouver des métaphores qui parlent du sens de l’identité et du collectif.” Marco Da Silva Ferreira
Emaphakathini : “Il y a une forte envie de reprendre goût à la vie. La compagnie a appelé ce projet, The healing project, le projet pour se guérir.” Amala Dianor

La compagnie Via Katlehong a confié sa dernière création, Via Injabulo, à deux chorégraphes européens, Marco Da Silva Ferreira et Amala Dianor. Pour førm Inførms, Marco Da Silva Ferreira a d’abord travaillé sur “l’isipantsula”, langage chorégraphique de la compagnie Via Katlehong et qui signifie en zoulou “marcher ou bouger avec les fesses en saillie”. Langage auquel il a ajouté le kuduro (venu d’Angola), la house dance et le top rock pour en faire une chorégraphie fondée sur une énergie collective qui transforme et libère de toute règle. Pour Emaphakathini (qui signifie “entre-deux” en zoulou), Amala Dianor a travaillé à partir de nombreux rythmes qui pulsent l’Afrique du Sud pour dire l’émancipation. “J’ai cherché l’entre-deux des danses traditionnelles et de la danse urbaine en m’appuyant sur le patrimoine technique des danses “Gumboots” et “Pantsula” déployées en Afrique du Sud.”

Via Injabulo est un spectacle qui dévoile un sublime métissage à travers lequel pointe une forte revendication identitaire.

 

+ Atelier découverte de la danse pantsula avec un danseur de la compagnie, pour les spectateurs de Via Injabulo, mercredi 4 octobre de 19h à 21h. Au Théâtre (à partir de 10 ans/ ouvert à tout niveau) Réservations ici

© F.Couvreur

© Pedro Sardinha

 

Queen Blood

La chorégraphie d’Ousmane Sy est un éloge de la féminité avec sept danseuses au plateau, jouant des codes du hip hop et de la danse des clubs new-yorkais sur fond de house music. 

 “One Music for every Dance, one House for every Culture.” Ousmane Sy 

D’abord sentir la pulsation irrésistible, joyeuse et combative, insufflée par la musique. Puis deviner, dans l’ombre, sept danseuses jouant des codes masculins du hip-hop pour s’émanciper et finalement apparaître dans la lumière, libres et conquérantes.

Dans un concentré de danses hybrides, mélange de hip-hop, danses afro et contemporain, mêlant la gestuelle androgyne inspirée des boîtes de nuit new-yorkaises, la pièce chorégraphiée par Ousmane Sy libère une énergie flamboyante. Dans sa recherche autour des gestuelles et des énergies féminines, Ousmane Sy a travaillé avec le collectif de danseuses Paradox-Sal, qu’il a lui-même créé en 2012. Construit à partir des parcours et expériences personnels de chacune d’elles, Queen Blood est un hommage à toutes les féminités.  

Le chorégraphe Ousmane Sy nous a quittés subitement en décembre 2020.   

+ After mix/Collectif FAIR-E

Figure phare de la house dance  en France et à l’international, Ousmane Sy s’est appliqué à mettre la house music à l’honneur à travers ses créations, dont Queen Blood, et les nombreux événements qu’il organisait avec All 4 House. De 21h à minuit, au Théâtre, entrée libre

©Timothée Lejolivet

Salti (version 3-6 ans)

Salti est un spectacle joyeux autour de la ”tarentelle”, une danse originaire du sud de l’Italie, où comptines et formules magiques dessinent une fable où l’imagination est reine. 

Connaissez-vous la tarentelle ? Cette danse populaire du sud de l’Italie soigne et guérit les “tarantolata”, les personnes piquées et infectées par le venin de la “taranta” (tarentule), araignée venimeuse. Si la musique et la danse sont bien ce que l’on prescrit au malade pour le délivrer des fièvres, ces remèdes s’avèrent aussi contagieux. Mais il s’agit ici d’une contagion joyeuse, festive qui nourrit la création d’un conte drôle, cruel et fantastique. Dans Salti, trois amis qui s’ennuient, se donnent une règle de jeu : tirer au sort la personne qui sera désignée pour jouer le tarantolato ou la tarantolata, les deux autres incarneront les personnages de danseurs-soigneurs. Chacun aura à cœur d’inventer tant les pas que les mots : comptines et formules magiques accompagneront cette fable où l’imagination est reine. 

Aujourd’hui encore, quelques villages du sud de l’Italie ont conservé ce cérémonial séculaire. Les musiques et les danses de la tarentelle perdurent car elles ont toujours le pouvoir d’exercer des changements émotionnels, de purger les corps et les esprits. Peu importe que l’on soit mordu ou non par l’araignée, ce qui compte c’est le rassemblement des êtres dans un élan fougueux et vivifiant à l’image de ce spectacle joyeux à voir en famille.   

© Christophe Raynaud de Lage

Une échappée

Entre installation plastique et spectacle de danse, Une échappée s’adresse aux tout-petits pour un exercice de féérie burlesque avec trois fois rien. Et si les “pourquoi” des plus petits n’avaient pas besoin de “parce-que” évidents ?

“Dans cette pièce pour plateau, je poursuis mes recherches autour d’objets, de leur pouvoir poétique de mise en mouvement et de partage d’imaginaire.” Julie Nioche

C’est l’histoire d’une danseuse, une échappée, qui passe d’un monde à un autre y vivant l’espace d’un instant l’aventure qu’elle décide d’y vivre. C’est l’histoire d’un constructeur d’espaces éphémères avec trois fois rien qui propose autant d’occasion de rêver.

Dans Une échappée, une danseuse et un constructeur d’espaces font et défont des paysages. Les objets qu’ils utilisent se recyclent et changent de rôle pour raconter différentes choses. La jubilation vient de la simplicité des conséquences poétiques d’une action sur une autre. Ajoutons à cela un peu de magie, beaucoup de poésie et autant d’humour. Nos imaginaires (sans oublier la musique de Sir Alice, complice de longue date de la chorégraphe) feront le reste.

++ atelier parents/enfants à partir de 3 ans, mercredi 25 octobre de 10h30 à 12h. tarif: 5€/personne. Réservations ici

© Eric Deguin

Attractions

Dans le sillage de ses allers-retours entre chorégraphie et cinéma, Emmanuelle Vo-Dinh présente Attractions, un travail chorégraphique qui emprunte au montage cinématographique, tant visuel que sonore, en s’inspirant notamment du cinéaste russe Eisenstein, mais aussi de Jean-Luc Godard, des films de Buster Keaton et de Méliès.  

La vie d’une pièce commence et finit au moment où elle se joue.” Peter Brook  

“Attractions” qualifie une forme cinématographique apparue à la naissance du cinéma et consistant en de très courts films. Films courts que le cinéaste russe Eisenstein s’est attaché à confronter dans un montage qui s’affranchissait de toute narration. 

Ce faisant, Emmanuelle Vo-Dinh a développé un projet qui s’attache à faire vivre des images à travers la question du montage. Attractions résulte ainsi d’un montage d’images et de sons collectés (extraits de films, de musiques, de textes, d’actualités), centré sur la question du rythme et de la musicalité, permettant des associations d’idées inédites pour aboutir à un livre d’images vivantes, à la narration non linéaire. Les sept danseurs d’Attractions apparaissent et disparaissent dans différentes micro-saynètes qui se succèdent, prenant aussi bien l’allure de numéros de cabarets, de paysages abstraits, de fictions raccourcies voire détournées, empruntées au cinéma ou à d’autres médiums. 

 

+ Un bord de plateau vous est proposé pour échanger avec l’équipe artistique, à l’issue de la représentation

création 2023 – spectacle coproduit par Le Théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire

© Laurent Philippe