Nebraska

Fruit de la complicité artistique entre l’autrice Sophie Merceron et le metteur en scène Guillaume Bariou, Nebraska est  une pièce mélancolique qui dit des histoires  à la fois intimes et universelles.  

“Comment dire au revoir à quelqu’un de cher?  Comment le laisser partir, alors qu’on le croyait immortel? Peut-on se passer de la présence  des autres hommes? Comment tenter de rester  joyeux dans un monde qui bascule?” Sophie Merceron  

Saùl vit au milieu du désert, dans une caravane style Air Stream où il a aménagé un studio de radio. Il vit là, seul, avec un iguane nommé Nebraska. Malgré sa solitude, Saùl est en contact avec le bruit du monde. Il émet et reçoit. Des voix d’hommes, de femmes, d’enfants aussi, reliées à lui par les ondes. La nuit, Saùl a la visite de trois personnages, Ether, Rudy et Satine, tous trois cabossés par la vie. Des fantômes de chair et d’os qui viennent chercher une lumière, panser leurs plaies ou juste boire une bière avec lui. Saùl, Satine, Ether et Rudy sont des marginaux qui se rassemblent pour trouver encore la force de lutter.  

Dire le bord du gouffre avec un texte chargé d’humour, un humour qui ne sombre pas dans l’ironie : telle est  la gageure du texte de Nebraska. “Gageons qu’au final, cette drôle de troupe, saura trouver la force de retarder l’apocalypse annoncée, avec leurs propres armes et la puissance créative et poétique de leur joyeuse mélancolie. La force de construire un monde, leur monde.” 

+Retrouvez le travail de Sophie Merceron et Guillaume Bariou avec Airstream Live le 13 novembre avec un Inédit le 5 octobre avec Sophie Merceron et Guillaume Bariou

création 2023 – spectacle coproduit par Le Théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire

©Jérôme Maillet

Tu me loves ?

Cette performance de l’autrice et poétesse Sonia Chiambretto, avec trois comédiens, est tirée du livre éponyme, Tu me loves?* qui rassemble des photographies de Marion Poussier et un texte de Sonia Chiambretto L.H.O. Ou Quoi? Il met en lumière la question de l’amour chez les jeunes vivant dans les cités HLM des quartiers périurbains d’une ville moyenne en France.

Dans une langue brute et poétique qui invente une géographie sensible où viennent s’entrechoquer des jeux de désirs et de dominations, de normes et de transgressions, Sonia Chiambretto explore les rêves de filles et de garçons qui se tissent les uns aux autres, laissant entrevoir des liens secrets. Se révèle alors la puissance poétique de la course-poursuite, de l’exaltation, des corps épuisés. Celle d’une jeunesse qui, dans l’espace public des cités périphériques aux grandes villes, doit composer avec l’omniprésence étouffante des forces de l’ordre. Celle d’une jeunesse qui court et finit toujours par retrouver son souffle et sa fraîcheur dans cette chose qui fait tourner le monde : l’amour.

“Soit il marche et je le suis, soit je marche et il me suit. La plupart du temps, c’est moi qui marche et lui qui me suit, parce qu’entre les barres de béton, ils marchent pas vite, les garçons.”

(Extrait de Tu me loves ?)

Cette lecture est aussi le prémice de la création Oasis Love de Sonia Chiambretto et Yoann Thommerel que nous accueillerions en création au Théâtre au cours de la saison 24-25.

*Filigranes Éditions, 2021

© Marion Poussier

en partenariat avec la Librairie L’Oiseau Tempête

+Un bord de plateau vous est proposé le 10 octobre pour échanger avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation.

++Retrouvez Sonia Chiambretto pour une rencontre avec l’écrivain et journaliste algérien Mustapha Benfodil mardi 28 novembre à 19h au Théâtre puis avec Superstructure, mis en scène par Hubert Colas, mercredi 29 novembre à 20h au Théâtre.

 

 

Cosmos

Sur la base de faits réels et de témoignages d’astrophysiciennes, Cosmos raconte les histoires mêlées de femmes éprises de liberté, qui ont souhaité aller ou sont parties dans l’espace : lorsque rêver d’absolu s’inscrit dans quelque chose de plus grand que nous. 

“J’ai – enfin – pu regarder durant quelques minutes la Terre : c’est inimaginable, indescriptible, cent fois, mille fois, dix mille fois plus beau que ce que j’avais pu  imaginer. Le spectacle de la nuit, du lever du jour, du  soleil, des nuages… Mon Dieu, que la nature est belle !”  Claudie Haigneré, Journal de bord, Une Française dans l’espace.    

Cosmos s’inspire à la fois de faits réels mais aussi d’un long travail d’enquête et d’immersion, mené par Maëlle Poésy et Kevin Keiss, auprès de femmes astronautes et astrophysiciennes. Au plateau, cinq interprètes, comédiennes et artistes de cirque, incarnent la parole des femmes pilotes américaines d’un programme clandestin de la NASA dans les années 60, qui devait tester l’aptitude de ces femmes à partir dans l’espace mais aussi les propos scientifiques et sensibles des femmes astrophysiciennes rencontrées au cours du processus de création. Comment la pratique du cirque ou de la science modifie-t-elle notre rapport à la réalité terrienne, à nos limites, à nos forces de réinvention? Mais surtout qui sont les rêveuses obstinées dont les voix ont ouvert des voies? Au-delà des rêves de conquêtes spatiales, c’est aussi le regard sur notre fragilité que Maëlle Poésy souhaite questionner. 

 +Un bord de plateau vous est proposé pour échanger  avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation.

©Jean-Louis Fernandez

 

En Terre

En Terre est un spectacle pour les  tout-petits basé sur l’exploration mais aussi l’expérimentation physique et sensorielle  de la matière terre.  

La terre, c’est ce que nous cultivons ensemble pour grandir. La terre, c’est le passage de l’enfance à l’adulte, ce qui croit dans la terre, c’est notre lien.” Sidonie Brunellière   

Deux comédiens aux allures de pierrots lunaires jouent sur un volcan éteint dans lequel ils se glissent, sortent un pied ou une main, disparaissent et réapparaissent. Après un ballet intriguant, les deux protagonistes invitent les petits qui entourent le monticule de terre à les rejoindre. La terre au sol devient terrain de jeu. Ils s’émerveillent, s’interrogent, expérimentent cette matière malléable qui leur est si familière. La scène se transforme alors en un lieu propice à développer l’imaginaire sensoriel du jeune public. 

 La terre est le matériau de l’expérimentation, à la fois malléable et propre aux métamorphoses. C’est le matériau qui traverse le cycle de la vie. Sidonie Brunellière met en scène un spectacle intergénérationnel : “Travailler la terre, c’est lier et faire ensemble, mais aussi traverser un cycle qui se répète. Naître, cheminer, aller vers… mourir, et renaître” 

NB : Les enfants peuvent être amenés à manipuler de la terre.  Prévoir des habits non fragiles.  

Atelier parents/enfants de 6 mois à 6 ans, samedi 20 janvier au Théâtre  de 16h30 à 17h30.  tarif : 5€/personne. Réservations ici

©Julie Méreau

©JD Lemarie

Péplum Médiéval

Péplum Médiéval est une œuvre contemporaine qui questionne la folie colorée et l’esprit du Moyen Âge, un spectacle poétique et plein d’humour où se mêlent théâtre, arts plastiques, danse et musique.   

Face aux périodes glorieuses de l’Antiquité et de la Renaissance, on a pu avoir une image erronée du Moyen Âge. Grâce à des médiévistes et historiens lus et rencontrés, je découvre au contraire un monde subtil, poétique, rempli d’humour et plein d’une puissance créatrice puisant sa source dans le Merveilleux.” Olivier Martin-Salvan  

 

Le temps est arrêté. Par une malédiction, le cycle du jour et de la Nuit est gelé et en ce pays-là, personne ne sait fermer les yeux. L’action se déroule autour d’un château blanc comme un os. Toute une communauté insomniaque vit là recluse dans son ennui d’une vie sans sommeil. Dans l’espoir du retour de La Nuit, ils se livrent aux jeux, aux guerres, aux danses et aux contes qui leur restent. C’est une peinture de Pieter Brueghel l’Ancien qui, peu à peu, se transforme en celle de Jérôme Bosch. 

 La période de la fin du Moyen Âge s’est imposée comme une matière foissonnante, visuelle et sonore, très spectaculaire, pour la création de cette pièce pour quinze interprètes, parmi lesquels sept comédiens et comédiennes en situation de handicap*. Péplum Médiéval est une grande œuvre chorale, notamment inspirée des tableaux de Brueghel L’Ancien. Une œuvre contemporaine dans laquelle le metteur en scène Olivier Martin-Salvan, accueilli la saison dernière à Saint-Nazaire avec  Les gros patinent bien, s’inspire de cette période moyenâgeuse caractérisée, selon lui, par “l’absence de frontière entre le comique, le tragique et le spirituel, mais aussi par les couleurs, très présentes et très vives, et par la nature.” Découvrez une pièce magistrale, à la fois poétique et drôle. Spectaculaire ! 

*Ils forment la troupe professionnelle Catalyse, au sein du Centre National  pour la Création Adaptée (CNCA de Morlaix)

création 2023 spectacle coproduit par Le Théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire

Ce projet a bénéficié d’une subvention de Paris 2024 dans le cadre de l’Olympiade Culturelle.

©Julien Cigana

©Yvan Cl

La plus belle fille du monde

“La plus belle fille du monde, ce n’est pas moi. Je ne suis même pas la plus belle du quartier, ni la plus belle de la classe. Je suis juste moi, Sandra Walser, j’ai quatorze ans, ce qui est à la fois un très bon âge et le contraire, un âge nul, ça dépend de quel point de vue on se place.”  

Sandra Walser est en classe de seconde. Avec ses deux amis d’enfance, une fille et un garçon, ils forment une petite bande soudée, joyeuse et complice qui voit son quotidien basculer à l’arrivée de Liouba Gogol dans leur lycée. Elle est grande et belle, intelligente, drôle et modeste. Elle est parfaite et irrésistible. La petite bande de copains résistera-t-elle à ce bouleversement ? À la suite de cette rencontre troublante, Sandra, s’interroge : à quel moment devient-on adulte ? Pourquoi l’orientation scolaire est-elle si absurde ? Qu’est-ce que la beauté ? Comment survivre à la trahison de ses amis ? Dans ce spectacle alternant textes et chansons, également écrites par Agnès Desarthe, la pièce pose une ribambelle de questions au cœur de cet état à la fois merveilleux et déconcertant qu’est l’adolescence.  

* La plus belle fille du monde, École des loisirs.

©Garcia Stude

 

Arlequin poli par l’amour

Thomas Jolly, directeur artistique des cérémonies des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 et metteur en scène à succès de Starmania, pose ses valises à SaintNazaire. C’est à une recréation de la pièce de Marivaux, Arlequin poli par l’amour, que s’est livré Thomas Jolly, avec une nouvelle génération d’acteurs et d’actrices. Pour convoquer la jeunesse et sa fougue, son insolence et sa bêtise, sa maladresse et son enchantement.

Première mise en scène du talentueux Thomas Jolly, recréée depuis, maturée mais pas assagie, elle brille et pétille comme une fête joyeuse.”  La Terrasse 

 

Arlequin est un beau jeune homme qui ne comprend rien aux choses de l’amour. Sa beauté a séduit une fée machiavélique, transie d’amour pour lui, qui décide de le retenir prisonnier. La raison de cet enlèvement ? Arlequin s’est épris d’une jeune bergère qui a fait surgir chez lui la force et l’innocence des premiers sentiments amoureux. Face aux jeunes gens sincères et naïfs se dresse une femme de pouvoir animée par la jalousie et la colère.  Les emprunts au conte fantastique, au cabaret et au carnaval créent un plateau féérique fait d’effets spéciaux, de guirlandes lumineuses et de paillettes, d’ombres chinoises, de ballons et de serpentins. La mise en scène de Thomas Jolly, très rythmée, mêle chansons, danse, chœurs et rires, pour faire partager au public son sens incroyable du merveilleux. Les jeunes générations qui ne goûtent guère aux textes classiques auront ici tout le plaisir de découvrir un théâtre intelligent et festif.

©Nicolas Joubard

Sauvage

Après la Trilogie du Ring, Annabelle Sergent poursuit sa collaboration avec l’autrice Karin Serres en proposant un spectacle toujours centré autour d’une héroïne adolescente, qui explore, cette fois, le monde du vivant. 

Aujourd’hui plus que jamais, à tous les âges, nous avons un besoin urgent d’imaginaire.”  Karin Serres   

Sauvage, c’est l’histoire d’une bande de trois collégiens et collégiennes, dont l’héroïne fait partie, qui s’échappent régulièrement de l’internat, le jour, la nuit, pour rejoindre la forêt d’à côté : leur espace de liberté, de jeu et d’imaginaire collectif. Escapade après escapade, ils et elles s’enfoncent de plus en plus loin dans la forêt, y restent de plus en plus longtemps, y vivent des moments de plus en plus intenses et de plus en plus reliés au monde vivant qui les entoure.  Repérée par un piège photographique, la petite bande se joue du danger. Bientôt dépassée par l’ampleur des événements, elle décide de quitter la forêt, cachant son secret pour préserver sa joyeuse et insolente liberté.  Où se situe le “sauvage” dans ce récit ? Sans doute dans cette exploration du monde du vivant, “dans une usine abandonnée puis dans la forêt, des espaces laissés par l’humain, quitte à réveiller des forces qui nous dépassent…”. Annabelle Sergent met en scène une pièce riche de sens et de sensorialité, une fable merveilleuse et poétique où l’imaginaire permet de s’inventer un avenir meilleur. 

+ rencontre avec l’autrice Karin Serres mercredi 6 décembre à la médiathèque Jules Verne de Donges, dans le cadre du PCT de la Carène 

++ Inédit de Karin Serres jeudi 7 décembre au Théâtre

©Delphine Perrin

Airstream Live

Entre lecture concert, roman graphique dessiné en direct et narration radiophonique, Airstream Live est né de la complicité artistique entre l’auteur, comédien et metteur en scène Guillaume Bariou et l’autrice Sophie Merceron, tous deux passionnés par la littérature américaine.

Saùl vit au milieu du désert avec son animal de compagnie, un iguane appelé Nebraska. Il vit dans un studio de radio installé dans sa caravane, depuis un an déjà. Une caravane américaine de type Airstream. Quand Lucie a disparu, Saùl a fui le monde. Le monde des hommes. Il est venu se réfugier au milieu des canyons. Avec la solitude à perte de vue, des coyotes, des serpents jaunes, quelques veuves noires et le chagrin qui s’endort, doucement. Pour cette plongée mélancolique dans les grands espaces américains balayés par les vents, le spectateur muni d’un casque se perd avec Saul au beau milieu de ce paysage aride où les fantômes du passé viennent lui rendre visite via les ondes radio. À la scénographie s’ajoutent le dessin en direct de Benjamin Bachelier, projeté sur le décor, et la bande son folk jouée en live par Vincent Dupas.

+Un bord de plateau vous est proposé pour échanger avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation

++Retrouvez Sophie Merceron et Guillaume Bariou avec Nebraska le 6 février au Théâtre

+++En juin 2024, Guillaume Bariou et Sophie Merceron, autrice associée à la compagnie Biche Prod, seront en résidence à Bain Public à Saint-Nazaire pour travailler sur le texte Les Pieuvres.
texte création 2023

@Bilgou et @Benjamin Bachelier

 

Un soir de gala

Après son premier seul-en-scène triomphant en forme d’autoportrait, Vincent Dedienne revient avec Un soir de gala, un spectacle dans lequel il décline une série de portraits sensibles et mordants. Toujours avec un humour grinçant et désopilant. 

Porté par une mise en scène sublime, ce nouveau spectacle est un véritable bijou d’humanité. A ne pas manquer.” Télérama 

Un journaliste inculte dopé au buzz, une bourgeoise réac désœuvrée, un chorégraphe prétentieux, un CRS “redresseur de chansons”, une petite fille surdouée… Dans Un soir de gala, Vincent Dedienne déploie une désopilante galerie de personnages, écrits dans un style incisif et hilarant, pour ausculter nos névroses. “Il y a des jeunes, des vieux, des gentils-comme-tout, des cinglés, des optimistes et des foutus. Des héros et des ordures… Des gens. Tous différents et tous réunis pour Un soir de gala.” 

Formé à la Comédie de Saint-Etienne, passionné aussi bien par le théâtre classique que par le one-man-show, Vincent Dedienne est le point de rencontre entre ces deux univers. Jonglant entre l’interprétation de textes de Molière ou Victor Hugo à ses débuts, tout en écrivant des chroniques pour la télévision et la radio, il a poursuivi son travail de comédien au cinéma et au théâtre. Dans ce deuxième seul-en-scène où les formules font mouche, Vincent Dedienne convoque le passé et s’interroge sur le temps qui passe à travers une forme de mélancolie sensible et touchante.

©Jean-Louis Fernandez