Cosmos

Sur la base de faits réels et de témoignages d’astrophysiciennes, Cosmos raconte les histoires mêlées de femmes éprises de liberté, qui ont souhaité aller ou sont parties dans l’espace : lorsque rêver d’absolu s’inscrit dans quelque chose de plus grand que nous. 

“J’ai – enfin – pu regarder durant quelques minutes la Terre : c’est inimaginable, indescriptible, cent fois, mille fois, dix mille fois plus beau que ce que j’avais pu  imaginer. Le spectacle de la nuit, du lever du jour, du  soleil, des nuages… Mon Dieu, que la nature est belle !”  Claudie Haigneré, Journal de bord, Une Française dans l’espace.    

Cosmos s’inspire à la fois de faits réels mais aussi d’un long travail d’enquête et d’immersion, mené par Maëlle Poésy et Kevin Keiss, auprès de femmes astronautes et astrophysiciennes. « Aux USA, dans les années 60, un groupe de femmes pilotes d’avion intègrent un programme clandestin pour la conquête spatiale… Au fil de ce récit, inspiré d’une une histoire vraie, nous entremêlons les discours intimes de chercheuses en astrophysique actuelle, mais aussi les confidences des comédiennes  et des artistes de cirque dites « aériennes » présentes au plateau. C’est une enquête sur notre rapport au temps, à l’espace, au risque, aux limites, que nous menons. Comment la pratique du cirque ou de la science modifie-t-elle notre rapport à la réalité terrienne ? À nos limites, à nos force de réinvention ? Quels sont nos rêves de liberté ? Mais surtout qui sont les rêveuses obstinées dont les voix ont ouvert des voies? »  (Maëlle Poésy).

 +Un bord de plateau vous est proposé pour échanger  avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation.

Photos de répétition ©Jean-Louis Fernandez

 

La plus belle fille du monde

“La plus belle fille du monde, ce n’est pas moi. Je ne suis même pas la plus belle du quartier, ni la plus belle de la classe. Je suis juste moi, Sandra Walser, j’ai quatorze ans, ce qui est à la fois un très bon âge et le contraire, un âge nul, ça dépend de quel point de vue on se place.”  

Sandra Walser est en classe de seconde. Avec ses deux amis d’enfance, une fille et un garçon, ils forment une petite bande soudée, joyeuse et complice qui voit son quotidien basculer à l’arrivée de Liouba Gogol dans leur lycée. Elle est grande et belle, intelligente, drôle et modeste. Elle est parfaite et irrésistible. La petite bande de copains résistera-t-elle à ce bouleversement ? À la suite de cette rencontre troublante, Sandra, s’interroge : à quel moment devient-on adulte ? Pourquoi l’orientation scolaire est-elle si absurde ? Qu’est-ce que la beauté ? Comment survivre à la trahison de ses amis ? Dans ce spectacle alternant textes et chansons, également écrites par Agnès Desarthe, la pièce pose une ribambelle de questions au cœur de cet état à la fois merveilleux et déconcertant qu’est l’adolescence.  

* La plus belle fille du monde, École des loisirs.

©Garcia Stude

 

Le Bal Marionnettique

La compagnie Les Anges au Plafond vous invite à une grande fête de la danse avec des marionnettes meneuses de bal. Rejoignez-les sur le dance floor pour un carnaval de la vie aux allures de fête mexicaine.

Une piste de bal implantée sur la scène du Théâtre, un plateau de jeu transformé en dancefloor et une foule bigarrée pour ce Bal Marionnettique mené par un orchestre, des marionnettistes et une foule de danseurs : c’est la proposition joyeuse et singulière de la compagnie Les Anges au Plafond. Au centre de ces tableaux vivants, 130 marionnettes à taille humaine et objets marionnettiques attendent sur des portants de part et d’autre de la scène. Il suffit de la première note de musique pour mettre en mouvement cette multitude d’êtres inanimés. Danseurs et manipulateurs de marionnettes se confondent sur la piste pour un carnaval joyeux rappelant les fêtes du Dia de los Muertos (“Le jour des morts”) ou les grands carnavals qui se rient de la mort.

+ Le Bal des Timides :

Vous souhaitez apprendre à manipuler des marionnettes en compagnie des artistes avant de vous lancer sur la piste? Ce Bal des Timides est fait pour vous. De 15h à 15h45, adultes, enfants, soyez les premiers à danser.
Dimanche 10 décembre, gratuit sur réservation avec un billet pour le spectacle Le Bal Marionnettique (places limitées). Réservations ici

++ Atelier danse et marionnettes :

Devenez les Barons du Bal. Il n’est pas nécessaire d’être danseur ni marionnettiste pour vivre cette expérience festive: venez apprendre la grammaire de la manipulation auprès ses Anges au Plafond et devenez les Barons du Bal.
samedi 9 décembre au Théâtre de 15h à 18h, à partir de 10 ans,  tarif : 20€. Réservations ici

©L’Entracte à Sablé-sur-Sarthe

 

Inédit – Karin Serres

Inédit

Inédit est le rendez-vous lecture du Théâtre, confié à un auteur, en lien avec la programmation de la saison. Inédit offre une autre facette de son travail en nous faisant entendre un de ses textes, déjà édité ou en cours d’écriture.

Karin Serres — Inédit Saint Nazaire 7 décembre 2023

« A partir des différentes formes littéraires traversées pour le spectacle Sauvage (Compagnie Loba), de mon roman Quelques moments sans gravité (Alma Éditeur), des formes poétiques écrites pour la revue Espace(s) du laboratoire culturel du CNES et à partir de mes projets d’écriture en cours, je vous propose une soirée autour de mon processus d’écriture, de mon rapport au plateau, de mon exploration de la langue et de ma passion pour la fiction.

Quand on écrit, quelle porosité entretenir entre soi et le monde ? Quelles étincelles se produisent entre le réel et nos imaginaires ? Face à la pression de la téléréalité, de l’histoire vraie, pourquoi écrire de la fiction ? Pour moi, c’est un pas de côté qui permet d’encore mieux observer notre monde et d’en parler librement, autrement, avec surprise et dans tout l’éventail des formes narratives.

Ecrire pour la scène, c’est aussi travailler la forme littéraire la plus vivante, relayée par des vivant.es (l’équipe de création) vers d’autres vivant.es (le public). A chaque spectacle, vos personnages imaginaires deviennent réels, incarnés, face aux spectateurs et spectatrices qui les sentent respirer là, tout près. Preuve que ce qui se passe est vrai, ce vivant puissance trois ouvre grand les portes de la fiction. C’est ce qui me passionne dans l’écriture théâtrale : projet après projet, cheminer sur cette ligne de crête entre le réel et la fiction, explorer leur interaction et repousser leurs limites, en connivence avec le public. Une recherche qui nourrit mon écriture romanesque ou radiophonique, et réciproquement. »

Karin Serres

en partenariat avec la librairie L’Embarcadère : Karin Serres signera ses ouvrages à l’issue du spectacle

©Betrand Courdec

L’Érotisme de vivre

Catherine Ringer nous invite à écouter les poèmes sensuels d’Alice Mendelson, dits ou chantés et accompagnés au piano par la musique de Grégoire Hetzel, sur une mise en scène de Mauro Gioia.

 

Mieux aimer est mon grand souci, mon application,

Ma recherche et si possible, mon invention.  Si je rate, j’accepte et cherche encore.

C’est mon plus grand travail, mon dernier je pense.

Alice Mendelson 

 

Née de parents révolutionnaires juifs polonais, Alice Mendelson échappe miraculeusement avec sa mère à la Rafle du Vel’d’hiv le 16 juillet 1942 tandis que son père est déporté à Auschwitz. En 1944, la jeune femme rejoint la Résistance au sein des Forces Françaises Libres. La guerre terminée, elle part en coopération enseigner en Algérie puis, à Paris, comme professeure de français dans les grands lycées Michelet et Montaigne. Toute sa vie de femme engagée et libre, Alice Mendelson n’aura cessé d’écrire des poèmes, sans jamais oser les publier. Jusqu’à ce qu’ils soient finalement édités sous la forme d’un recueil au titre éclatant, L’Érotisme de vivre *.

Catherine Ringer, dont le père (le peintre Sam Ringer) est un ami d’Alice Mendelson, décide de les reprendre sur scène et fait appel à Mauro Gioia pour la mise en scène et à Grégoire Hetzel pour la musique. Ce qu’écrit Alice Mendelson, c’est avant tout sa liberté de femme, ses plaisirs, ses désirs, ses fantasmes. Sa poésie est un éloge de la vie, de l’amour, de la joie et des plaisirs simples. Ainsi écrit-elle en un vers unique en 2019 : “Ne jamais bâcler de vivre”.  

*aux éditions Rhubarbe, janvier 2022.

© Laura Lago

©Mathias Walter

©Paul Bourdrel