Conte politique
  • DURÉE
    1h40
  • ANNÉE
    2019
  • PAYS
    France
  • LANGUES
    VF
  • Mélancolie de gauche

Alice et le maire

de Nicolas Pariser

CINÉMA JACQUES TATI

Le maire de Lyon, Paul Théraneau, va mal. Il n’a plus une seule idée. Après trente ans de vie politique, il se sent complètement vide. Pour remédier à ce problème, on décide de lui adjoindre une jeune et brillante philosophe, Alice Heimann. Un dialogue se noue, qui rapproche Alice et le maire et ébranle leurs certitudes.

Après avoir puisé dans l’affaire Tarnac pour Le Grand Jeu, Nicolas Pariser poursuit son exploration de ces zones de la société contemporaine qui nourrissent à peu près aussi abondamment les unes des médias qu’elles préoccupent peu les  scénaristes français de cinéma. Il faut croire que l’action politique et la vie des idées sont aussi peu propices à la mise en scène que la pratique sportive professionnelle, et la singulière ambition d’Alice et le maire est d’en appeler à tout cela à la fois, pour mettre en duel l’exercice du pouvoir et sa critique.

Quinzaine des Réalisateurs 2019

Tarifs

plein tarif 6,50€ 

tarif réduit 5,50€

carte 6 entrées 30€ (soit 5€ l’entrée)

– de 18 ans 4€

Casting

Fabrice Luchini, Anaïs Demoustier, Nora Hamzawi

Revue de presse

« On peut détester et combattre un système de domination mais mettre ça exclusivement sur les épaules des hommes politiques me parait absurde. Donc je ne voulais surtout pas présenter un homme politique qui serait condamnable simplement parce qu’il fait ce métier. Pour autant je ne voulais pas non plus être complaisant et qu’on se dise “il fait de son mieux !”, il ne fallait pas sous-estimer le fiasco auquel il participe. Dans les grands films politiques américains, il y a toujours l’utopie d’une démocratie où l’on peut penser, débattre et agir. Aujourd’hui, cette articulation penser-discuter-agir ne semble plus fonctionner du tout. La crise de cette articulation-là est mortelle pour la démocratie et le film parle de ça. Le maire est quelqu’un qui agit sans penser et à partir du moment où il repense un peu cela met en danger sa capacité à agir. Mon film parle de la crise de la démocratie. Selon moi on arrive à la fin d’un cycle, je veux montrer le moment périlleux dans lequel on se trouve aujourd’hui. Les hommes politiques font comme s’ils avaient toujours des marges de manoeuvre qu’ils n’ont plus et les citoyens font comme s’il suffisait de prendre quelques mesures pour revenir à un état antérieur de l’Histoire. Or, selon moi, on vit quelque chose d’inédit — lié notamment à la question écologique. C’est ce moment de crise aiguë qu’incarne le maire.”
Nicolas Pariser

Bande annonce