Burning
de Lee Chang-Dong
Lors d’une livraison, Jongsu, un jeune coursier, tombe par hasard sur Haemi, une jeune fille qui habitait auparavant son quartier. Elle lui demande de s’occuper de son chat pendant un voyage en Afrique. À son retour, Haemi lui présente Ben, un garçon mystérieux qu’elle a rencontré là-bas. Un jour, Ben leur révèle un bien étrange passe-temps…
Festival de Cannes 2018 – en compétition
Tarifs
Plein : 7 €
Réduit 1 : 6 € (abonné Théâtre scène nationale ; moins de 25 ans ; étudiant ; demandeur d’emploi ; adhérent CCP ou La Couronnée ; UIA ; AVF ; abonné des cinémas Pax au Pouliguen, La Toile de mer à Pornichet et Atlantic à La Turballe)
Réduit 2 : 4 € (bénéficiaire de l’allocation adulte handicapé ou d’une carte d’invalidité ainsi que l’accompagnateur ; bénéficiaire de minimas sociaux)
Carte 6 entrées valable 6 mois : 33 €
Carte 10 entrées valable 1 an : 50 €
Moins de 18 ans : 4,50 €
Casting
Yoo Ah-In, Steven Yeun, Jeon Jong-seo
Revue de presse
« Burning attise une combustion lente, son mystère diffusant ses lumières obliques dans l’esprit des spectateurs pour continuer de s’y répandre longtemps après la projection achevée. La petite armée dans la salle vide a-t-elle rêvé, cette nuit-là, d’un immense incendie silencieux venu occuper la totalité de leur espace mental ? On le parierait, tant restent présents à l’esprit son récit lacunaire et hanté, ses compositions fluides et sans esbroufe. Le pouvoir absolument magnétique de Burning tient à cette incroyable intensité avec laquelle Lee Chang-dong organise et filme des moments apparemment banals ou anodins – conversations de café entre un couple, des amis fumant un joint en regardant le soleil se coucher sur la campagne, etc. – comme l’anticipation d’un drame, ou l’apprentissage d’un rituel propitiatoire à la mise à mort par asphyxie lente. « Comme une cellule dont on retirerait l’air petit à petit », selon la formule de Murakami, dans la nouvelle librement adaptée (Les Granges brûlées) à la naissance de ce scénario. »
Didier Péron et Élisabeth Franck-Dumas, Libération
« Un personnage de Fitzgerald rencontrant un grand brûlé de l’intérieur, un Faulknerien. Le reste ne se dit pas, qui appartient à la grâce, à la lévitation, à la douleur muette. Burning est cramé au calme intérieur, au silence inquiet. La folie est partout, mais elle est un chat qu’on n’entend pas, qu’on ne voit pas. A la place, on entend le vent, jusqu’à la moindre parcelle d’air. A la place, on voit Séoul comme jamais. On entrevoit des horizons lyriques. Surtout, on les voit eux, tous les trois, invisibles les uns aux autres. Demandant qu’enfin on les regarde, ne serait-ce qu’une fois. »
Philippe Azoury, Grazia