LA CINETEK
  • DURÉE
    1h35
  • ANNÉE
    1975
  • PAYS
    France
  • LANGUES
    VF
  • Autour de Fernand Deligny

Ce gamin, là

de Renaud Victor

CINÉMA JACQUES TATI

Dans les Cévennes, en 1974, l’écrivain et pédagogue Fernand Deligny héberge des enfants autistes. Alors que ceux-ci ont été délaissés par les médecins et la société, l’approche de Deligny et son équipe a porté ses fruits : à la parole, ils ont substitué l’action. Au milieu de la nature et dans le silence total, tous dessinent, tracent des chemin et pétrissent le pain.

« L’ère de l’image. Le temps de l’image, quoi qu’ils disent, ce n’est pas le nôtre.

L’ère de l’image ! Alors que jamais on n’a été aussi loin de l’image. Nous sommes au siècle du langage, de la parlotte, de la reproduction verbalisante, de la parole débridée. Il faut parler.

L’image, c’est ce que Janmari, l’enfant autiste de Ce Gamin là, conçoit, c’est son mode de pensée, lui, chez qui il n’y a pas de langage… Je vis tout le temps aux prises avec cette absence, cette vacance, ce mode de pensée à part.

C’est évident qu’ils pensent, ces enfants qui n’ont aucunement l’usage du langage. Il faut leur foutre la paix, mais l’Institution ne supporte pas ça. Elle ne supporte pas l’absence du langage, rien à faire. Il faut du langage quelque part ou nous, on est perdu.

Ils tiennent à cette caractéristique du langage qui maintient l’homme singulier par rapport à l’animal… une vieille trouille… »

Fernand Deligny in Les Cahiers du cinéma, février 1990. 

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