Decision To Leave
de Park Chan-wook
Hae-Joon, détective chevronné, enquête sur la mort suspecte d’un homme survenue au sommet d’une montagne. Bientôt, il commence à soupçonner Sore, la femme du défunt, tout en étant déstabilisé par son attirance pour elle.
en compétition au Festival de Cannes
Tarifs
plein tarif 6,50€
tarif réduit 5,50€
carte 6 entrées 30€ (soit 5€ l’entrée)
– de 18 ans 4€
Du 3 au 6 juillet > Fête du cinéma : 4€ pour tous !
Casting
avec Tang Wei, Go Kyung-pyo, Park Hae-il
Revue de presse
“Grand formaliste sondant les tréfonds de l’âme humaine, Park Chan-wook s’est imposé au fil des années comme le digne représentant d’un cinéma sud-coréen sans concession, à l’esthétique
virtuose. Auteur de fables cruelles, son style baroque demeure reconnaissable entre mille, n’hésitant jamais à user d’une esthétisation de la violence pour mieux dénoncer cette dernière. Maintes fois passé par Cannes et récompensé à deux reprises (Grand Prix en 2000 pour Oldboy et Prix du Jury en 2009 pour Thirst), le cinéaste était de nouveau présent en compétition cette année avec Decision To Leave, dont le scénario laconique laisse présager un thriller vénéneux et sensuel, s’inscrivant parfaitement dans l’oeuvre de son auteur.
Park Chan Wook se sert d’une intrigue à première vue très classique pour y déployer toute la virtuosité de metteur en scène qu’on lui (re)connait. Mouvements de caméra insensés, image ouatée, plans larges à beauté picturale: chaque séquence du film témoigne de l’inventivité sans limite du maitre et de son sens inné du plan parfait. Comme à son habitude (et à l’instar de son compatriote Bong Joon Ho), le réalisateur opère des ruptures de ton et mélange les genres, tant et si bien qu’il est difficile de prédire dans quelle direction le film souhaite embarquer son spectateur. Au thriller atmosphérique entre mer et montagne s’ajoute certains codes de la comédie romantique, bien souvent teintés d’un humour à froid frôlant l’absurde.
Hommage évident à Vertigo tout autant qu’exercice de style ébouriffant, Decision to leave impressionne par la maitrise totale de son réalisateur à s’approprier une histoire racontée mille fois au cinéma. Il orchestre ainsi un jeu de chat et de la souris parfaitement tortueux et malsain, porté par des dialogues ciselés, une photographie à tomber par terre et des personnages géniaux d’ambiguïté.“
Antoine Rousseau, Le Bleu du miroir