Le Rire et le couteau de Pedro Pinho
Au vu de l’importance du cours d’eau dans Le Rire et le couteau, et notamment lors de séquences particulièrement marquantes, il est tentant de qualifier le film de Pedro Pinho de « film-fleuve » comme nous y incite aussi sa durée qui nous promet, à juste titre, de nous embarquer dans un périple, un voyage. Pourtant, il paraît encore plus pertinent de parler de lui comme d’un « film-monde » pour saluer sa remarquable manière d’englober toute une réalité – riche, foisonnante, complexe – et ses différentes dimensions – intimes, sociales et politiques ; individuelles et collectives – dont la valeur universelle est
passionnante et stimulante.
C’est avec Sergio, venu du Portugal, que nous entrons en Guinée-Bissau et dans le film. Ingénieur, il vient, à la demande d’une ONG, réaliser un rapport sur l’impact environnemental et social d’une route dont la construction est envisagée le long d’une zone de bolanhas, des rizières de culture traditionnelle. Alors qu’il apprend que son prédécesseur a mystérieusement disparu, il rencontre Diara et Gui avec qui il développe une relation intime mais déséquilibrée.
Ainsi, semblant d’abord conter un parcours individuel, le film devient choral, et ce au-delà même de ses trois personnages principaux, en donnant une réelle présence et importance à des figures croisées rapidement. Paraissant au départ déployer une fiction rendant compte de la réalité de notre monde, des
rapports Nord/Sud, des conséquences irrésolues de la colonisation, des enjeux de pouvoir et ceux du capitalisme, Le Rire et le couteau se double d’une dimension très intime, donnant aux relations personnelles une place et une valeur fortes et prégnantes, incroyablement riches de sens.
Tout cela se traduit par un captivant et précieux mélange des genres et des tons – vision documentaire, chronique sociale, thriller, errance bucolique, récit sensuel si ce n’est sentimental, puissance et profondeur
désarçonnantes des propos – qui lui confère une véritable dimension romanesque et explique pourquoi il a autant marqué le Festival de Cannes… et marquera sans aucun doute notre été.
Sortie nationale
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Jeu 10 Juil. 19h30
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Sam 12 Juil. 14h30
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Lun 14 Juil. 19h00
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Ven 18 Juil. 13h30
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Dim 20 Juil. 19h35
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Jeu 24 Juil. 15h40
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Sam 26 Juil. 20h15
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Ven 22 Août. 20h00
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Lun 25 Août. 13h30
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Mar 02 Sept. 17h10
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TARIF PLEIN : 7€
TARIF RÉDUIT 1 : 6€
abonné.e.s scène nationale ; moins de 25 ans ; étudiant·e ; demandeur·euse d’emploi ; adhérent·e CCP, UIA, AVF ; abonné·e des cinémas Pax au Pouliguen, La Toile de mer à Pornichet et Atlantic à La TurballeTARIF RÉDUIT 2 : 4€
Bénéficiaire de l’allocation adulte handicapé·e ou d’une carte d’invalidité ainsi que l’accompagnateur·rice ; adhérent·e Vents portants 44 ; bénéficiaire de minima sociaux.CARTE 6 ENTRÉES VALABLE 6 MOIS (NON NOMINATIVE) : 33€
CARTE 10 ENTRÉES VALABLE 1 AN (NON NOMINATIVE) : 50€
TARIF MOINS DE 18 ANS : 4,50€
Le cinéma ne dispose pas de vente en ligne.
Les billets sont uniquement vendus sur place.
Ils peuvent être achetés à partir d’une semaine avant la séance.Ouverture de la billetterie 1/2h avant le début de la séance