Documentaire
  • DURÉE
    1h15
  • ANNÉE
    2019
  • PAYS
    France
  • LANGUES
    VF
  • chant d’amour

L’Âcre parfum des immortelles

de Jean-Pierre Thorn

CINÉMA JACQUES TATI

Au récit enflammé d’une passion amoureuse se mêle la folle espérance soulevée par Mai 68. Jean-Pierre Thorn remonte le fil de sa vie pour retrouver les figures rebelles qui ont peuplé ses films : des ouvriers en lutte des années 70 jusqu’à leurs enfants du mouvement hip-hop… et aujourd’hui les gilets jaunes d’un rond-point à Montabon. Ensemble, ils composent une fresque lumineuse qui prolonge et répond aux lettres de son amante trop vite fauchée par la mort. Ils montrent combien la rage de Mai est plus que jamais vivante : telle la braise qui couve sous la cendre.

En Mai 68, le cinéaste Jean-Pierre Thorn s’est engagé artistiquement et personnellement dans la lutte ouvrière et syndicale avec son premier long métrage Oser lutter, Oser vaincre, au cœur de l’usine Renault Flins occupée. Établi ensuite 8 ans comme ouvrier O.S. dans la métallurgie parisienne, il revient en 1979 avec un film rare, témoignage de son expérience ouvrière, Le Dos au mur. Délégué général à Nantes des Rencontres Audiovisuelles et Mouvement ouvrier (en 1984) puis à St Nazaire (en 1986), Thorn signe en 1990 son premier long métrage de fiction, Je t’ai dans la peau, à partir du journal intime d’une dirigeante syndicale féministe lyonnaise. Il découvre ensuite la révolte des enfants de ses compagnons d’usine, engagés dans la culture hip-hop. Il embrasse leur cause pour crier avec eux « J’existe ! » à la face d’une société qui les relègue dans des ghettos : Génération hip hop ou Le mouv’ des zup, Faire kiffer les anges, On n’est pas des marques de vélo, Allez yallah ! et 93 la belle rebelle poursuivent ses combats.

À l’âge qui est aujourd’hui le sien (72 ans), Jean-Pierre Thorn transmet dans ce film-poème bouleversant, où l’aventure révolutionnaire collective sans cesse recommencée et le trajet singulier du désir ne font qu’un, la chance qui lui a été donnée de traverser des pages passionnantes de notre histoire sociale.

Jeudi 7 novembre à 20h30, rencontre exceptionnelle avec Jean-Pierre Thorn et ses immortelles communes (sous-arbrisseaux de la famille des Astéracées qui fleurissent tous les printemps et pour toujours, parce qu’elles ne fanent jamais).

 

Tarifs

plein tarif 6,50€ 

tarif réduit 5,50€

carte 6 entrées 30€ (soit 5€ l’entrée)

– de 18 ans 4€

Casting

Avec la voix de Mélissa Laveaux et les musiques de Serge Teyssot-Gay, Khaled Aljaramani et Xie Yugang

Bande annonce