L’Amour et les forêts

Quand Blanche a croisé le chemin de Greg, elle a cru rencontrer celui qu’elle cherchait. Les liens qui les unissent se sont tissés rapidement, leur histoire s’est écrite dans l’emportement. Blanche fait taire ses appréhensions, s’éloigne de sa famille, de sa soeur jumelle, pensant se réinventer. Et fil après fil, se retrouve prise au piège d’un homme possessif et dangereux. Un homme qu’elle n’ose dénoncer, par honte, par peur.
Adaptation du roman éponyme d’Éric Reinhardt, L’Amour et les forêts marque la rencontre entre deux réalisatrices aux univers bien différents qui s’avèrent ici complémentaires : Valérie Donzelli et Audrey Diwan devenue ici sa co-scénariste. La capacité de la première à insuffler de la folie et du décalage dans des situations dramatiques (Cf. le film qui l’a révélé, La guerre est déclarée) profite de l’exigence et de la précision de l’écriture de la seconde (qui avait largement contribué à la voir récompenser d’un Lion d’Or à Venise pour L’Événement). Cette complémentarité, magnifiquement servie par de remarquables interprètes, nous offre un film fort et juste explorant, avec une finesse captivante, les mécanismes de l’emprise et de la manipulation au sein d’un couple tout en mettant en avant les conséquences sur l’entourage.