Le Cas Richard Jewell
de Clint Eastwood
En 1996, Richard Jewell fait partie de l’équipe chargée de la sécurité des Jeux d’Atlanta. Il est l’un des premiers à alerter de la présence d’une bombe et à sauver des vies. Mais il se retrouve bientôt suspecté… de terrorisme, passant du statut de héros à celui d’homme le plus détesté des États-Unis. Il fut innocenté trois mois plus tard par le FBI mais sa réputation ne fut jamais complètement rétablie.
Clint Eastwood a traversé les décennies et les genres. S’il y a toutefois une chose qui n’a cessé de l’occuper, c’est bien la légende. Comment elle se construit et comment elle se transmet. Quel poids elle pèse sur les épaules qui en héritent. Combien il est vain d’espérer s’en défaire. La légende, la construction mythologique du héros ressortit à tout le spectre idéologique par lequel est passé Eastwood. Aucun cinéaste n’en a traité avec une telle constance. La raison pourrait en être simple : l’homme se vit – peut-on lui donner tort ? – comme le dernier mythe hollywoodien. Le Cas Richard Jewell ne fait pas exception et ajoute un opus passionnant à une oeuvre qui ne cesse de fasciner. Il montre combien Eastwood n’a pas renoncé à inscrire la construction du héros, avec toutes les ambiguïtés, les fausses évidences et les suspicions qu’elle suppose, dans les racines de la mythologie américaine.
Tarifs
plein tarif 6,50€
tarif réduit 5,50€
carte 6 entrées 30€ (soit 5€ l’entrée)
– de 18 ans 4€
Casting
Paul Walter Hauser, Sam Rockwell, Kathy Bates
Revue de presse
“Clint Eastwood, en près d’un demi-siècle en tant que cinéaste majeur et plus encore en tant qu’axiome de la culture populaire, a fait la chronique d’un effilochage de la fabrique de l’optimisme américain. Le Cas Richard Jewell est à ce titre l’un de ses films les plus manifestement politiques, traversé par des fractures élémentaires qui dépassent la question partisane. Il s’agit avant tout d’une histoire de moralité – dans le bon sens, principalement – sur la vulnérabilité du citoyen face au pouvoir de l’État et sur le sort d’un individu menacé par la machine publicitaire.”
A.O. Scott, The New York Times
“Dans Le Cas Richard Jewell, le talent artistique et critique d’Eastwood, sa méfiance pour les autorités et son inconscient cinématographique infusent un drame pugnace d’observations urgentes – le spectre du terrorisme suprémaciste plane sur le film comme un mal invisible et sans nom – qui dépassent son contexte historique, et peut-être même ses intentions.”
Richard Brody, The New Yorker