Drame
  • DURÉE
    1h40
  • ANNÉE
    2021
  • PAYS
    Israël
  • LANGUES
    VOSTF
  • événement

Le Genou d’Ahed

de Nadav Lapid

CINÉMA JACQUES TATI

Y., cinéaste israélien, arrive dans un village reculé au bout du désert pour la projection de l’un de ses films. Il y rencontre Yahalom, une fonctionnaire du ministère de la culture, et se jette désespérément dans deux combats perdus : l’un contre la mort de la liberté dans son pays, l’autre contre la mort de sa mère.

« Après l’enfant prodige de l’Institutrice et le corps-projectile du vingtenaire de Synonymes, Nadav Lapid poursuit et conclut la trilogie de ses alter ego. L’intersection du corporel et du national, ce conflit élémentaire qui saturait les films précédents, leurs thèmes, leurs formes, leurs uniformes – car l’armée n’est jamais très loin – s’accumule au point d’exploser. Comment peut-on être israélien, la question de Synonymes, sa lettre parisienne au pays quitté, fait retour pour dire : on ne peut pas, sous la forme d’un cri dans les dunes. Un pays en déliquescence, un corps en agitation, leur impossible accord, leur lutte perdue d’avance, c’est ce que décrit le Genou d’Ahed. Pas de motion de synthèse, pas de demi-mesure, pas de mesure du tout, à vrai dire, qui est toujours et peut-être plus que jamais aujourd’hui, le vecteur propre de la propagande. Quand Nadav Lapid écrit son scénario en 2018, les artistes israéliens de gauche sont vent debout depuis des mois contre la manière dont la ministre de la Culture issue des rangs du Likoud, Miri Regev, entend cadrer et régimenter les œuvres, pourchassant dans les films, les pièces de théâtre ou les livres, de putatives incitations au terrorisme ou un manque d’enthousiasme ou de soutien à l’égard de la politique menée par le gouvernement en place. Elle portera ainsi un texte appelé « Loi sur la loyauté dans la culture » qui voulait réduire ou supprimer les subventions publiques aux artistes accusés en quelque sorte de jouer contre leur camp. Dans un texte commandé et publié par le site de France Culture en février, Lapid écrit sur fond de Covid et sachant quel genre de film il vient de finir : « Dans un monde si chaotique, étrange, incompréhensible, la nécessité de créer des films ronds, protocolaires me paraît sordide. Je refuse tout conformisme, toute obligation à créer du superflu, parce que l’on en aurait besoin dans ce temps si grave. »

Prix du Jury au Festival de Cannes

Tarifs

plein tarif 6,50€ 

tarif réduit 5,50€

carte 6 entrées 30€ (soit 5€ l’entrée)

– de 18 ans 4€

Casting

Avshalom Pollak et Nur Fibak

Bande annonce