Les Ombres persanes

Alors qu’elle est coincée dans les bouchons, sous une pluie battante, Farzaneh voit passer son mari qui ne devrait pas se trouver là. Étonnée, elle le suit dans le bus où il monte, jusqu’à un appartement où il va retrouver une autre femme. Déstabilisée, elle ne sait comment en parler avec lui et va se confier à son beau-père…
Avec ce résumé lapidaire qui restitue la situation de départ de ce film étonnant, qui ne ressemble guère à ceux qui nous parviennent d’Iran, nous nous en voudrions presque d’en avoir trop dit… Pourtant, nous sommes certains que le distributeur comme la presse en révèleront davantage. Nous vous incitons donc fortement à ne pas chercher à voir la bande annonce ni à lire quoi que ce soit et d’aller à la découverte de ces Ombres persanes troublantes, captivantes, dont la surprise que nous cachons pour ne pas vous priver du plaisir de la ressentir en direct n’est que le début d’un récit vertigineux qui se déploie avec une
incroyable simplicité.
Nous nous contenterons donc de saluer un cinéaste dont les films précédents ne laissaient pas présager qu’il allait nous emmener dans
une telle histoire, dans une telle oeuvre pleine d’élégance et de mystère, ouvrant des réflexions passionnantes, autant psychologiques que sur le terrain des relations homme/femme.