Film policier
  • DURÉE
    1h37
  • ANNÉE
    2019
  • PAYS
    Roumanie
  • LANGUES
    VOSTF
  • Au coeur du labyrinthe

Les Siffleurs

de Corneliu Porumboiu

CINÉMA JACQUES TATI

Cristi, un inspecteur de police de Bucarest corrompu par des trafiquants de drogue, est soupçonné par ses supérieurs et mis sur écoute. Embarqué malgré lui par la sulfureuse Gilda sur l’île de la Gomera, il doit apprendre vite le Silbo, une langue sifflée ancestrale. Grâce à ce langage secret, il pourra libérer en Roumanie un mafieux de prison et récupérer les millions cachés. À moins que…

Avec Les Siffleurs, Corneliu Porumboiu siffle peut-être la fin de la Nouvelle Vague roumaine, née vers 2001 avec les premiers films de Cristi Puiu et Cristian Mungiu et qui atteignait cette année l’âge traditionnel de la majorité – un peu comme Godard, en 1963, sabordait plus précocement une autre Nouvelle Vague avec Le Mépris, autorisant tout le monde, à commencer par lui-même, à passer à autre chose.

En compétition au Festival de Cannes

Tarifs

plein tarif 6,50€ 

tarif réduit 5,50€

carte 6 entrées 30€ (soit 5€ l’entrée)

– de 18 ans 4€

Casting

Vlad Ivanov, Catrinel Marlon, Rodica Lazar

Revue de presse

Les Siffleurs permet en effet à Porumboiu de franchir, avec brio, un cap important dans une filmographie déjà exemplaire. Cet élan se traduit par un déplacement géographique, une profusion de personnages et de rebondissements qui entraînent le spectateur très loin de la chronique sociale ou de la tranche de vie auxquels nous avait habitué le cinéma roumain contemporain, souvent brillant mais menacé par la répétition. Pour la première fois, le cinéaste s’extrait, du moins partiellement, de sa Roumanie natale et des rues de Bucarest pour situer des pans entiers de son film sur l’île de La Gomera aux Canaries, ainsi qu’à Singapour. Ces tribulations lui permettent de se confronter à d’autres paysages, d’autres ambiances avec l’humour et le sens imparable de la mise en scène qu’on lui connaît. Les codes du cinéma criminel permettent à Porumboiu d’exprimer sur un mode ludique sa passion pour la sémantique et les mécanismes du langage. C’est un langage fait autant pour communiquer que pour ne pas être compris. A la manière d’un film qui avance masqué tout en exhibant des signes de reconnaissance, ce langage sifflé en cache un autre : le langage cinématographique. Les Siffleurs est aussi un grand film sur le cinéma, qui déplace l’idée de mise en scène sur les territoires du crime et de la dissimulation, sans que la métaphore soit appuyée. Porumboiu signe une comédie noire où la corruption généralisée pose les règles aléatoires d’un fantastique jeu de rôles.”
Olivier Père, Arte

Bande annonce