Fantaisie pas du tout équestre
  • DURÉE
    1h22
  • ANNÉE
    2023
  • PAYS
    Belgique
  • LANGUES
    VF
  • Avant-première et rencontre

Lucie perd son cheval

de Claude Schmitz

CINÉMA JACQUES TATI

Vu le titre du film, nous allons avoir du mal à vous le cacher : Lucie qui, chez sa grand-mère, profite de la douceur estivale avec sa fille, met son armure, part pour exercer son métier d’actrice, pour bientôt perdre son cheval, celui avec lequel elle doit jouer…

Drôle de situation et surtout drôle d’intrigue pour un film singulier, insaisissablement de côté, qui nous demande d’abandonner nos habitudes – ne cherchez pas une narration classique avec de grands rebondissements, des “caractères” à la psychologie affirmée – pour passer du temps avec des personnages réels, bien réels, mais en même temps réellement décalés.
Incongru, adepte du coq à l’âne et des situations improbables jouées avec le plus grand sérieux, Lucie perd son cheval fait partie de ces films qui nous invitent, en n’ayant pas peur de nous désarçonner (sans jeu de mots !), à emprunter, de la plus simple des manières, des chemins buissonniers qui semblent avoir été dessinés par quelques cantonniers ayant le goût de l’absurde. C’est évidemment déroutant, et le faux rythme qu’instaure Claude Schmitz ajoute à ce sentiment. Mais c’est aussi, lorsque l’on s’abandonne à ce jeu-là, un vrai plaisir qui donne non seulement la certitude de passer un moment unique mais aussi la jubilation de se dire que l’on peut échapper à toutes les habitudes du récit cinématographique…
Pour autant, et c’est également son prix, le film de Claude Schmitz n’est pas qu’une divagation sans fond, sans subtiles interrogations. Il parle, bien évidemment, du métier d’actrice, de ce que veut dire “tenir un rôle”, du trouble qui peut
accompagner celle qui l’exerce lorsqu’elle passe (elle erre ?) de personnages en personnages. Mais, dépassant le cas particulier de cette profession, Lucie perd son cheval dessine également le portrait d’une mère prise dans le dilemme que l’on fait peser sur elle : être auprès de sa fille ou devoir la laisser pour aller travailler. Et puis, plus largement, il interroge sur ce qui compose la personnalité de chaque individu dans la difficulté à mener toutes les vies que l’on voudrait mener…

Dimanche 5 février à 16h, en avant-première : Lucie perd son cheval suivi d’une rencontre avec son réalisateur, Claude Schmitz

Grand Prix, Festival de Bruxelles, Prix GNCR, FID Marseille

Tarifs

plein tarif 6,50€ 

tarif réduit 5,50€

carte 6 entrées 30€ (soit 5€ l’entrée)

– de 18 ans 4€

Casting

Lucie Debay, Hélène Bressiant, Judith Williquet, Tibo Vandenborre, Frances Soetens

Revue de presse

« Propulsée dans le monde des rêves, Lucie est chevaleresse. Elle chevauche sur la plaine sa monture, quand soudain celle-ci disparait. S’ensuit le début d’une errance qui lui fera croiser le chemin de deux autres chevaleresses, elles aussi en quête de leur monture.».
AURORE ENGEULEN / cineuropa

Bande annonce