Martin Eden
adaptation de Pietro Marcello d’après le roman de Jack London
À Naples, au cours du XXe siècle, le parcours initiatique de Martin Eden, un jeune marin prolétaire, individualiste dans une époque traversée par la montée des grands mouvements politiques. Alors qu’il conquiert l’amour et le monde d’une jeune et belle bourgeoise grâce à la philosophie, la littérature et la culture, il est rongé par le sentiment d’avoir trahi ses origines.
Déjà réalisateur de deux films magnifiques à la croisée du documentaire et du récit légendaire (La Bocca del lupo en 2009 et Bella e perduta en 2015), Pietro Marcello transpose cette fois l’immense roman de Jack London dans une divagation splendide, où il s’agit moins de moderniser le passé que de le faire résonner dans plusieurs époques, jusqu’à vibrer au cœur de la nôtre. À travers cette forme éclatée, libertaire et lyrique, qui raccorde avec un certain cinéma italien des années 70 (Marco Bellocchio, les frères Taviani), Pietro Marcello parvient à recréer les errances propres à la lecture, où un texte du passé peut rejoindre des pensées présentes, se prolonger dans une musique d’une tout autre époque ou simplement raviver un souvenir intime. Merveille.
Prix d’interprétation à la Mostra de Venise
Tarifs
Festival Télérama 3,50€ la séance pour les détenteurs du pass Télérama
plein tarif 6,50€
tarif réduit 5,50€
carte 6 entrées 30€ (soit 5€ l’entrée)
– de 18 ans 4€
Casting
Luca Marinelli, Jessica Cressy, Denise Sardisco, Carmen Pommell, Carlo Cecchi
Revue de presse
“Martin Eden raconte notre histoire, celle de ceux qui ne se sont pas formés dans la famille ou à l’école, mais à travers la culture rencontrée en chemin. C’est le roman de l’autodidacte, de celui qui croit en la culture comme instrument d’émancipation et qui est resté en partie déçu. Le livre est d’une grande pertinence politique. J’ai imaginé que notre Martin traverserait le vingtième siècle, une transposition onirique du vingtième siècle, dépourvue de coordonnées temporelles, ne se situant plus dans la Californie du roman mais dans un Naples qui pourrait être n’importe quelle ville portuaire (pas seulement) d’Italie. Le ressort dramatique, tout autant que le ressort esthétique, sont le fruit de l’intention de se mettre à l’écoute de la mémoire, de l’histoire et des territoires, de l’Italie et de l’Europe d’hier et d’aujourd’hui : retrouver une relation, un lien, à partir desquels repartir en connaissance de cause et avec détermination.”
Pietro Marcello