Miséricorde

Au début, il y a une situation que l’on connaît :le retour au village d’un jeune homme pour l’enterrement de celui qui lui a appris son métier, et ses retrouvailles avec des personnes qui ont compté pour lui. Mais l’histoire ne se dessine pas exactement comme on le pensait. Un trouble s’installe, une tension latente se fait sentir. Et Miséricorde de nous entraîner, l’air de rien, dans un faux ton, sur un chemin insolite que l’on se gardera de déflorer. Car Alain Guiraudie, avec une nonchalance apparente qui cache un réel travail de précision, porte à l’écran des situations et des figures connues pour mieux leur faire emprunter des tours inédits et nous surprendre, autant par les événements qui se déroulent, les personnalités qui se révèlent, que par la manière de réinterroger les chemins de vie, les relations humaines, voire même le rapport à la morale. Oscillant entre comédie, polar et drame – et mêlant souvent les trois dans la même scène -, Miséricorde est une chronique aussi réaliste que décalée dont le maître-mot semble être le plaisir de voir les choses différemment.

La Rétro 2024 du Tati : Les incontournables de l’année choisis par les spectatrices, les spectateurs et l’équipe du Tati

Ce film est disponible avec un sous-titrage pour sourds et malentendants – renseignements à l’accueil du cinéma.