Film-journal
  • DURÉE
    1h15
  • ANNÉE
    2019
  • PAYS
    France
  • LANGUES
    VOSTF
  • Rage de vivre

Ne croyez surtout pas que je hurle

de Frank Beauvais

CINÉMA JACQUES TATI

Janvier 2016. L’histoire amoureuse qui m’avait amené dans le village d’Alsace où je vis est terminée depuis six mois. À 45 ans, je me retrouve désormais seul, sans voiture, sans emploi ni réelle perspective d’avenir, en plein coeur d’une nature luxuriante dont la proximité ne suffit pas à apaiser le désarroi profond dans lequel je suis plongé. La France, encore sous le choc des attentats de novembre, est en état d’urgence. Je me sens impuissant, j’étouffe d’une rage contenue. Perdu, je visionne quatre à cinq films par jour. Je décide de restituer ce marasme, non pas en prenant la caméra mais en utilisant des plans issus du flot de films que je regarde.

De Jonas Mekas à Joaquim Pinto, d’Hervé Guibert à Alain Cavalier, de Chris Marker à David Perlov, le journal filmé traverse l’histoire contemporaine comme une exoplanète. Ni tout à fait dedans, ni tout à fait dehors, il gravite à côté du cinéma. Frank Beauvais lui donne une forme magnifique et incandescente que nous ne connaissions pas et n’avions jamais vue. Il se raconte en ne se montrant jamais, à travers les images des autres. Ne croyez surtout pas que je hurle est en effet constitué de milliers de plans glanés dans les 400 films vus par le cinéaste durant les mois qu’il évoque ici. La lettre, dite en voix off, est si admirablement écrite que s’en dégage un cri de rage intime et politique bouleversant, véritable synthèse à la première personne de l’époque que nous traversons.

Mardi 15 octobre à 20h30, rencontre exceptionnelle, qui s’annonce passionnante, avec Frank Beauvais, réalisateur du film.

Tarifs

plein tarif 6,50€ 

tarif réduit 5,50€

carte 6 entrées 30€ (soit 5€ l’entrée)

– de 18 ans 4€

Revue de presse

“Au fond, ce montage sidérant dit la plus belle chose qui soit sur cette maladie mentale singulière qu’est la cinéphilie : fuir dans les films c’est aussi se réconcilier avec le monde, y puiser l’énergie du désir et de la rage, tout en désespérant parfois que la réalité n’en soit pas toujours à la hauteur. À la fois journal intime, essai sur le cinéma et tract politique, Ne croyez surtout pas que je hurle est surtout un grand film.”
Marcos Uzal, Libération

Bande annonce