Sick Of Myself

Signe vit avec Thomas, un artiste nourrissant ses oeuvres d’objets qu’il a dérobés. Lorsque ce dernier commence à être connu, Signe essaie d’inventer tout et n’importe quoi pour se faire remarquer. Jusqu’à ingurgiter en masse des médicaments prohibés qui la feraient passer pour un cas médical…

Remarqué à Cannes l’an dernier (section Un certain regard), Sick Of Myself est une comédie grinçante qui n’en arrive pas moins, dans son exagération jubilatoire, à porter un regard attentionné et profond sur une maladie qui ne dit pas son nom : le besoin irrépressible de reconnaissance, d’être au centre des regards. Un véritable mal être (en deux mots).

Ainsi, si les situations comiques se succèdent, poussant au bout la logique absurde dans laquelle son héroïne s’est engagée, et si Signe forme avec Thomas un couple antipathique dont on est ravi de rire, le film ne laisse pas moins poindre une véritable affection pour un personnage qui est aussi victime, jusqu’à une outrance assumée et irrésistible, d’un monde où tout est apparat et tout est bon pour attirer l’attention.