Un pays en flammes

Le mystère dans lequel baigne Un pays en flammes a quelque chose de merveilleux et il s’agit bien de le laisser entier pour celles et ceux qui vont connaître l’envoûtement que provoque sa rencontre. Parce qu’en nous emmenant dans la forêt landaise, auprès d’une famille de véritables artisans dont elle nous fait partager l’art, Mona Convert signe un film-poème et nous offre un moment qui  semble hors du temps – et pourtant incroyablement et précisément inscrit dedans -, qu’il est bon de découvrir en n’en sachant rien par avance. 

Disons donc juste que c’est un film sur un savoir-faire qui fait briller les yeux. Un film sur la transmission aussi. Et sans doute un éloge à l’attention, à la méticulosité et à la précision qui créent l’émerveillement. Un film pour lequel la salle de cinéma (son obscurité, sa capacité à nous envelopper des sons les plus infimes) est le lieu, forcément magique, pour, véritablement, pleinement, le vivre.