Midi nous le dira
Joséphine Chaffin et Clément Carabédian - Compagnie Superlune
Nadja,18 ans, est une passionnée de football. Elle attend fébrilement la réponse de sa sélection dans l’équipe des Espoirs féminins de football. Sera-t-elle choisie pour jouer lors de la prochaine Coupe du monde ?
« Najda, adolescente emblématique de sa génération connectée, est une voix de son époque. C’est la voix d’un féminisme d’aujourd’hui, un féminisme 3.0 » Joséphine Chaffin
Il est 11 h à Saint-Malo. Nadja, 18 ans, attend une réponse qui peut bouleverser sa vie : à midi, cette passionnée de football connaîtra les résultats de la Commission de sélection des jeunes espoirs de foot. Sera-t-elle choisie pour jouer lors de la prochaine Coupe du monde de foot féminin ? Elle profite de cette heure décisive pour se remémorer son histoire et celle de sa famille. Durant cette attente, elle se filme avec son téléphone et s’adresse à la Nadja du futur, celle qu’elle sera dans 10 ans. Dans la voix de Najda résonnent celles de toutes les femmes qui l’entourent, surtout celles de sa mère et de sa grand-mère : elles lui transmettent leur histoire, racontent les limites qu’on leur a imposées en leur temps, pour guider et encourager la jeune fille d’aujourd’hui dans sa quête éperdue de liberté.
©Michel Cavalca
++ Stage d’écriture proposé par Joséphine Chaffin, auteure et metteuse en scène: lundi 20, mardi 21 et mercredi 22 février de 10h à 12h30 et de 14h à 16h30, à partir de 13 ans au Théâtre. Réserver.
Madeleine, Aesa, Erwan, Sacha et leurs copains sont âgés de 11 à 17 ans. Pendant plusieurs semaines, ils ont pris le micro pour explorer les questions évoquées dans la pièce « Midi nous le dira » de Joséphine Chaffin. C’est l’histoire d’une jeune femme qui attend fébrilement de savoir si elle sera retenue en équipe de France espoir pour le mondial de foot. Elle se remémore son parcours, les difficultés pour s’imposer en tant que fille dans ce sport. Elle évoque aussi les idées reçues dans le milieu sportif. Les différences de genres. Le combat de plusieurs générations pour obtenir l’égalité sur les terrains.
Pourquoi certains sports semblent encore genrés ? Les filles ont-elles les mêmes droits que les garçons selon les disciplines ? Le même accès aux équipements sportifs ?Que pensent les filles qui pratiquent le sport à haut niveau ?Comme l’héroïne de la pièce, Madeleine et ses copains se sont interrogés. Ils ont baladé leurs micros sur les terrains municipaux. Donné la parole à des figures du sport féminin dans leur ville.
Pour interroger les stéréotypes.
Et tenter de remettre la balle au centre.
Le projet a été accompagné et produit par Julien Moch « Billy the Cast » dans le cadre d’un jumelage dans les quartiers Ouest de Saint-Nazaire, soutenu par La DRAC Pays de la Loire.
Épisode 1 – À quoi on joue ?
Madeleine, Aesa, Sacha, Erwan se retrouvent à la radio La Tribu. Ils font connaissance et commencent à parler sport et genre. L’une confie les difficultés à arbitrer des hommes quand on est une jeune femme. L’autre se souvient des moqueries de son entourage car il pratiquait la zumba.
Épisode 2 – À la Plaine des sports : où sont les femmes ?
Le groupe part en reportage sur les terrains municipaux. C’est les vacances. Il y a des groupes sur les terrains de foot. Une trentaine de joueurs. Quasiment que des garçons. Sur un banc, en survêtement du SNAF, quatre filles observent.
Épisode 3 – Aux Fréchets, la balle aux femmes.
Pour plus de mixité, direction les terrains de basket. Un jeune nous parle du club des Fréchets : un club 100% féminin. Aesa part interviewer la présidente Cynthia Le Quilliec, qui est aussi arbitre internationale.
Épisode 4 – Sport de fille ou de garçon ?
Madeleine pratique un sport de combat. Sacha, lui, fait de la danse. Le groupe part à la rencontre des passants pour voir s’ils sauront éviter les stéréotypes de genre. On s’interroge aussi sur la place occupée par le sport féminin dans les médias.
Épisode 5 – Louna, comme un poisson dans l’eau.
Louna Moy a 15 ans. Elle passe environ 18 heures par semaine dans l’eau. Elle fait partie du pôle national dans son club de natation de Saint-Nazaire. Madeleine part à sa rencontre lors d’un entraînement.
Épisode 6 – Les Amazones
Cette fois, c’est au tour de Madeleine de faire du sport. Elle nous emmène découvrir le Krav Maga, une technique d’auto-défense qu’elle pratique depuis peu. Son prof, Eric Garnier Sinclair a créé un cours spécialement pour les femmes. C’est l’heure des Amazones.
Distribution
texte Joséphine Chaffin
co-mise en scène Clément Carabédian et Joséphine Chaffin
jeu Juliette Gharbi
musique (composition et jeu au plateau) Anna Cordonnier
lumières et scénographie Julie-Lola Lanteri, assistée de Mathilde Domarle
régie son Théo Rodriguez-Noury
régie lumières Mathilde Domarle ou Mathilde Monier
régie générale Mathilde Domarle
administration, production et diffusion Aurore Santoni
Texte lauréat de l’Aide à la Création ARTCENA ; du comité de lecture Jeunes Textes en Liberté ; du prix Hypolipo de la M.E.E.T – Hypolipo ; du festival jeune public franco-tchèque Snez tu zabu – Mange ta grenouille ; du prix Godot du festival Les Nuits de l’Enclave
Production
ARTCENA ; Association Beaumarchais-SACD ; L’ARC – Scène Nationale Le Creusot ; Département de la Saône et Loire
Autour du spectacle
Stage d’écriture : lundi 20, mardi 21 et mercredi 22 février de 10h à 12h30 et de 14h à 16h30
à partir de 13 ans au Théâtre.
Tarif réduit : 40 € (moins de 25 ans, demandeur d’emploi)
Tarif plein : 60 €
Joséphine Chaffin, autrice et metteuse en scène, propose un stage d’écriture et de mise en voix qui s’adresse tant aux adolescents qu’aux adultes. Le stage s’appuie sur le spectacle Midi nous le dira, qui par ses thématiques (la vocation, la liberté, la transmission, l’égalité femmes-hommes, l’espoir, l’avenir…) est un point de départ propice à l’expression de soi, mais aussi au dialogue entre les âges, les expériences et les sensibilités.
Les participants sont invités à écrire en groupe, dans un mélange des générations qui permet à chacun et chacune d’être à la fois épaulé(e) et enrichi(e) par l’imaginaire de l’autre. À partir de consignes ludiques, l’écriture s’élabore comme un jeu : tout le monde peut s’exprimer et s’amuser, quelle que soit sa pratique (ou non) de l’écriture.
Ce projet participatif s’achèvera par la mise en voix et le partage des textes lors d’une petite restitution, un moment convivial qui valorise la créativité de chacun et chacune et l’expérience vécue par le groupe lors de ces trois jours.
