Pastoral
  • DURÉE
    2h10
  • ANNÉE
    2019
  • PAYS
    Brésil
  • LANGUES
    VOSTF
  • Cinédébat

Bacurau

de Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles

CINÉMA JACQUES TATI

Dans un futur proche… Le village de Bacurau dans le sertão brésilien fait le deuil de sa matriarche Carmelita qui s’est éteinte à 94 ans. Quelques jours plus tard, les habitants remarquent que Bacurau a disparu de la carte.

Le Brésilien Kleber Mendonça Filho est sans doute l’un des cinéastes les plus passionnants de ces dernières années. Après Les Bruits de Recife et Aquarius, que nous reprogrammerons tous deux en octobre, il poursuit son appel à la résistance, cette fois sous la forme d’une prophétie propre à troubler les sommeils les plus profonds. Car la dystopie brutale qu’invente Bacurau est bien son aspect le plus réaliste et le plus quotidien, et le futur qu’il prétend décrire est, sans doute plus encore que prévu, notre présent : voici un film que l’histoire a rattrapé au galop, et dont l’écriture et la fabrication au long cours se sont transformées en “course contre la réalité”.
En partenariat avec le Grand Café

Prix du Jury au Festival de Cannes

Tarifs

plein tarif 6,50€ 

tarif réduit 5,50€

carte 6 entrées 30€ (soit 5€ l’entrée)

– de 18 ans 4€

Casting

Barbara Colen, Sônia Braga, Udo Kier

Revue de presse

“Prononcer le nom de Jair Bolsonaro, parvenu entre-temps au pouvoir au Brésil, ne suffit pas à définir ce dont il s’agit ici, sur le champ de bataille des images du présent. Avec quoi résister ? Question matérielle, cinématographique: sous quelles formes disponibles se lancer dans la course contre la réalité, pour tenter de prendre de court la boucle de l’histoire et ses massacres, aller plus vite qu’elle pour lui survivre? Dans quels stocks (d’armes, de cinéma) puiser pour défendre la commune contre les chasseurs ? Puiser dans les stocks: voici le cinéma de la pénurie, qui persiste alors que la réserve d’imaginaire est en train de s’épuiser (le problème de l’acheminement de l’eau vers Bacurau, la réouverture du barrage bloqué, étant la toile de fond initiale d’un récit qui bifurquera beaucoup en gardant toujours en vue la question primordiale des ressources). Il faudra déterrer les fusils des insurrections précédentes, rouvrir les souterrains condamnés, mobiliser la mémoire communale sinon communiste, et ressusciter pour l’occasion le cangaceiro illégaliste et immémorial qui sommeille en chaque habitant du sertão contemporain.”
Luc Chessel, Libération

Bande annonce