Djibril Diop Mambéty
de Djibril Diop Mambéty
Bien sûr, il y avait eu avant lui les fulgurances audacieuses et fondatrices d’Ousmane Sembene et Moustapha Alassane. Mais l’œuvre de Djibril Diop Mambéty, passée comme une ombre majestueuse, a convoyé le cinéma africain post-colonial comme aucune autre. Il a longtemps rêvé de lui inventer une langue, une écriture, une manière de filmer. Restent aujourd’hui sept films, éblouissants : ceux d’un poète visionnaire et marginal aux narrations éclatantes, troublées, extraordinairement inventives, faites de lumières et d’indignations trempées dans un bain de couleurs primaires.
À l’occasion de la restauration et de la ressortie en salles de Hyènes (1992), nous avons voulu lui consacrer une trop brève rétrospective en présentant ses trois derniers films. Hyènes donc, chef d’œuvre flamboyant à la lucidité intacte. Mais aussi les deux premiers volets d’une trilogie inachevée, « Histoires de petites gens », composée de deux moyens métrages sublimes : Le Franc et surtout La Petite vendeuse de soleil, ode lumineuse à l’optimisme, dont Mambéty termine le montage juste avant de s’éteindre, le 23 juillet 1998.
Vendredi 1er février, soirée en deux temps et deux séances pour goûter l’ampleur poétique de l’œuvre de Mambéty. À 18h30, Le Franc et La Petite vendeuse de soleil. À 20h45, Hyènes. Et entre les deux, un buffet sénégalais vous est offert au bar d’Agora.
Tarifs
plein tarif 6,50€
tarif réduit 5,50€
carte 6 entrées 30€ (soit 5€ l’entrée)
– de 18 ans 4€