Belle d’hier

Phia Ménard est un jongleur devenu performeuse. Un virage artistique étonnant auquel correspond une recherche identitaire longue et complexe. Après le cycle des glaces (P.P.P) et du vent (Vortex, L’après-midi d’un foehn, accueillis par le théâtre sur la saison 2012/2013), elle commence un cycle des pièces de l’eau et de la vapeur. Belle d’hier est la première pièce de ce cycle et retracera le parcours de la désillusion : «C’est un parcours qui m’intéresse car la désillusion est aussi une forme d’érosion, de transformation, et je vais ici l’aborder à travers la question de l’amour». Avec Belle d’Hier, Phia Ménard s’attaque à la transformation d’un mythe à partir de cette phrase transmise de générations en générations : «Un jour, ma fille, tu seras une princesse et tu rencontreras le prince charmant». Sur la scène, cinq corps, cinq femmes, qui sont toutes les femmes, aux prises avec ce désir d’être choisies, désirées, élues. Un ballet de prétendantes confronté à cette matière qu’est l’eau froide peu accueillante et porteuse de symboles. Elles sont les bonnes, les filles qui jouent à installer le tableau, une scène de bal figé par le froid éternel. Elles sont cinq « rageuses » venues pour en finir avec le mythe…

Phia Ménard rencontrera le public à l’issue des 2 représentations